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Réchauffement climatique : Un simulateur prévoit la disparition de plusieurs villes côtières marocaines

Dakhla, Tarfaya, Martil, Fnideq, Mdiq, seraient engloutis dans un remake de l’Atlantide


Chady Chaabi
Samedi 13 Octobre 2018

 On a beau en parler, on a toujours du mal à croire ce que nos yeux ne peuvent pas voir. Mais accrochez-vous bien, car maintenant c’est quasiment du concret. Certes, la montée des eaux tant redoutée est toujours de l’ordre de la spéculation, toutefois, un simulateur permet d’ores et déjà d’estimer les dégâts que pourrait causer la fonte des glaciers. Cette carte évolutive que l’on doit à la fois à ‘’Climate Central’’ et ‘’National Geographic’’ permet de prendre conscience des dégâts potentiels en cas de montée des eaux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est frappant.
Ledit simulateur permet d’observer plusieurs scénarios catastrophe d’ici à 2100, selon l’augmentation de la température de la Terre (0 à 4 degrés), considérée comme étant la principale cause de la fonte des glaciers.  Et en dépit de son impact minime en termes de réchauffement climatique, avec ses plus de 3000 km de littoral, forcément le Royaume serait sévèrement touché par l’élévation du niveau de la mer. Certaines villes pourraient être amputées de plusieurs quartiers, tandis que d’autres seraient rayées de la carte définitivement.
Selon les pires prévisions, à savoir +4°, Dakhla, Tarfaya, Martil, Fnideq, Mdiq, seraient engloutis dans un remake de l’Atlantide. Moins chaotique mais gravissime, ce scénario prévoit que les plages de Laâyoune devraient être conjuguées au passé à l’instar des baies encerclant la ville de Boujdour, ainsi que les régions se trouvant à proximité de Tarfaya. Plus au Nord, la plage d'Agadir, sa Marina et ses alentours ne résisteraient pas à la montée des eaux. Pis, les charmants villages côtiers de Tamri et Imsouane ne vivraient plus qu’à travers nos souvenirs et autres photographies.
A en croire les scientifiques, la montée des eaux serait de l’ordre de 4,7 mètres. On espère évidemment que ce ne soit pas vrai, car cela signifierait la disparition de la côte allant d’Essaouira à Sidi Kaouki, mais également le port de la cité des alizés, son ancienne Médina, sa corniche ainsi que plusieurs de ses quartiers Nord.
Si l’on veut faire montre d’optimisme aussi fin qu’un fil de soie, on pourrait se dire que la côte entre Essaouira et Safi resterait intacte. Par contre, le phénomène toucherait durement la partie entre El Oualidia et Jorf Lasfar.
Quelques kilomètres plus loin, l’ensemble des quartiers Nord d’El Jadida seraient concernés par la montée des eaux. Un cauchemar dans la lignée de ce qui attendrait une partie non négligeable de la côte entre Casablanca et Azemmour. Dans la capitale économique, outre les quartiers pied dans l’eau, slogan préféré des promoteurs immobiliers, qui pour le coup, sont exempts de tout soupçon de publicité mensongère, l’océan atteindrait le boulevard des Almohades et l’avenue Pasteur. Rabat n’en échapperait pas non plus, notamment au niveau des quartiers est. Les eaux devraient stopper leur percée à l’entrée de la forêt Maâmora.
En dessous de la mer, le serait également la région délimitée par Sidi Slimane et Sidi Yahya du Gharb, tout comme plusieurs quartiers de la magnifique ville de Larache. Un peu plus loin, le niveau de l’océan s’élèverait entre Assilah et Tanger. Résultat ? Plus de route côtière, envahie par l’eau, à l’image de Ksar Sghir, Martil, Fnideq, Mdiq. C’en serait fini aussi de la baie d’Al Hoceïma ainsi que de la célèbre lagune de Nador.
Alors que le combat fait rage entre les scientifiques quant à la valeur des rapports publiés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), dont certains font naître des doutes auprès de la communauté scientifique hors GIEC, il parait évident que l’amplification des catastrophes naturelles ces derniers temps n’est pas uniquement le fruit du hasard. On ne sait pas si on doit nous préparer à trouver un pied à terre en hauteur, mais ce qui est sûr, c’est que les prévisions scientifiques n’augurent rien de bon.


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