Considérée comme l'héritière naturelle de l'actuel leader qui a subi un sévère revers lors des élections législatives anticipées de décembre, Mme Long Bailey, 40 ans, a estimé dans un article publié sur le site du magazine de gauche Tribune que le Labour a besoin à sa tête d'un "socialiste fier".
Après la débâcle des élections, la pire depuis 1935, le Parti travailliste est en pleine introspection et se cherche un nouveau leader et peut-être une nouvelle ligne, entre le radicalisme de Jeremy Corbyn, qui dirige le parti depuis 2015, et le libéralisme assumé des années Tony Blair.
Chargée des entreprises au sein du Labour, Rebecca Long Bailey rejoint cinq députés travaillistes dans la course. Parmi eux Keir Starmer, 57 ans, responsable du Brexit au sein du Labour, fait également figure de favori. Clive Lewis, chargé des questions d'économie au sein du "gouvernement fantôme" travailliste, est également en lice.
Trois autres élues ambitionnent de prendre la tête du parti, qui n'a jamais été dirigé par une femme: Jess Phillips, 38 ans, dont plusieurs années dans le social, Lisa Nandy, 40 ans, chargée de l'énergie dans le parti, et l'europhile Emily Thornberry, 59 ans, chargée des Affaires étrangères pour l'opposition.
Le vote des membres du parti doit se dérouler du 21 février au 2 avril, avant l'annonce du nom du nouveau chef du parti le 4 avril.