Réalisé par Abdelali Baidaoui: Les oasis de Tata revisitées par un film documentaire


Mustapha Elouizi
Vendredi 22 Juin 2012

Réalisé par Abdelali Baidaoui: Les oasis de Tata revisitées par un film documentaire
«La sauvegarde des oasis » est l’intitulé d’un documentaire qui a été diffusé vendredi dernier sur la chaîne nationale Arrabia.  Conçu et réalisé par Abdelali Baidaoui, le documentaire a été produit dans le cadre d’un appel à projets pour financement par le Fonds TV du CIRTEF (le Conseil international des radios-télévisions d’expression française). D’une durée de 26mn, le film qui cible toutes les catégories du public, se penche sur l’importante thématique des changements climatiques. Le réalisateur y montre comment les populations ont, au fil du temps, abandonné la vie traditionnelle, à cause du problème.  Coproduit par CIRTEF / SNRT, ce documentaire a présenté la vie simple des gens, les contraintes de la vie d’antan et les nouvelles perspectives de la vie oasienne. Le  commentaire lu par Maria Latifi, Tayeb Rguib et Yasmine Derhourhi et les images du caméraman Youssef Watik ont été parfaitement harmonisés, donnant un produit qui plaide pour une révision des politiques publiques dans cette oasis. 
Comme le dit le synopsis, Tata est une composante principale d'un chapelet d'oasis. C'est le pays du Jbel Bani ou la basse vallée de l'oued Drâa. Localement, Tata est constituée de petites oasis, entités séparées et rattachées au lit de l'oued Tata. La région connaît une sécheresse qui se traduit par un abaissement du niveau piézométrique de plusieurs mètres et l’assèchement de certaines « khettaras » (Sorte de grandes canalisations souterraines, construites au cours des siècles acheminant de l’eau des plusieurs glaciers vers les oasis)
Dans les oasis de la vallée de l’oued, l’agriculteur Tijani cultive les plantes maraichères et fait la culture des palmiers dattiers pour avoir des moyens de constituer une famille. Pour réaliser son rêve, il mène une vie très dure car il ne dispose pas d’équipements nécessaires à l’irrigation. En plus,  dans son oasis où l’eau est  rare, il ne possède qu’une micro-exploitation familiale. Sa  seule culture de rente est le dattier, dont les fruits sont vendus au souk. Les cultures vivrières et fourragères sont exploitées par la famille qui élève quelques petits ruminants (ovins et caprins).
Les surplus vendus dans les souks locaux  ne lui permettent pas de concrétiser son rêve. Mais à Tata, le mouvement coopératif et associatif semble encore très timide, sinon, pratiquement inexistant, au profit d'un individualisme parfois excessif dans de nombreux endroits. En s’inscrivant dans une coopérative, Tijani va-t-il sauver sa plantation ou immigrer ?
 
 


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