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"Compte tenu d'une hausse de 3,2% de la valeur ajoutée hors agricole, la croissance économique nationale serait de 2,6%, au lieu de +2,8% la même période une année auparavant", indique le HCP dans sa note de conjoncture trimestrielle.
La valeur ajoutée agricole continuerait, quant à elle, de subir les effets décalés du déficit pluviométrique qui avait particulièrement marqué l'hiver et le printemps de 2019, fait savoir la même source, estimant que le repli des récoltes céréalières et la faible dynamique de la filière animale, hors lait, devraient maintenir la production agricole en dessous de son niveau enregistré au cours de la même période de l'année 2018.
En variation annuelle, la baisse de la valeur ajoutée agricole s'établirait à -2,5%, soustrayant 0,3 point à la croissance économique globale.
En outre, le HCP s'attend à une poursuite du ralentissement de la demande mondiale adressée au Maroc qui devrait afficher une hausse de 1,3%, en variation annuelle. Cette légère progression profiterait, notamment, au secteur secondaire dont la croissance s'établirait à +3%, au T4-2019, alors que la valeur ajoutée du secteur tertiaire croîtrait de 3,2%, en glissement annuel.
Au volet international, le contexte serait marqué par l'accentuation des aléas commerciaux, liée à l'escalade protectionniste et aux risques géopolitiques notamment au Moyen-Orient dont l'impact devrait affecter davantage les chaînes d'approvisionnement et les échanges au niveau mondial. Ainsi, la croissance du commerce mondial ralentirait à +0,9%, pour clôturer l'année avec un rythme trois fois moins soutenu qu'en 2018, +1,4% au lieu de +4,5%. Par ailleurs, les politiques monétaires seraient à nouveau accommodantes mais leur marge de manœuvre serait réduite, tandis que les politiques budgétaires continueraient à soutenir la demande intérieure dans de nombreux pays avancés. Le climat d'attentisme pourrait, cependant, affecter davantage les investissements et générer de l'inquiétude sur les marchés financiers.
Les pressions inflationnistes, quant à elles, resteraient subordonnées à l'évolution des cours du pétrole sur le marché mondial, prévue en moyenne à 65$/baril.
Quant aux prix à la consommation, ils se seraient légèrement redressés au troisième trimestre, affichant une progression de 0,6% au lieu de +0,2% au T2-2019. Cette évolution aurait été la conséquence d'un retournement à la hausse de 0,3% des prix des produits alimentaires contre une baisse de 0,8% le trimestre précédent, explique le HCP dans sa note de conjoncture trimestrielle.
L'évolution la plus notable aurait été celle des prix des légumes frais qui aurait contribué pour +0,5 point à la hausse de l’indice global, précise la même source, notant que les prix à la consommation des produits non-alimentaires auraient, à l'inverse, affiché une légère décélération de leur rythme de croissance, pour se situer à +0,8%, attribuable notamment à la baisse des prix des carburants.
Pour sa part, l'inflation sous-jacente, qui exclut les tarifs publics et les prix des produits frais, aurait poursuivi sa tendance haussière, marquant un accroissement de 1,4% au troisième trimestre, suite à la légère accélération des prix des services et des produits manufacturés. Sur l'ensemble de l'année, l'inflation ralentirait à +0,4% en 2019 après +1,9% en 2018, alors que sa composante sous-jacente progresserait de 1,2%, au lieu de +0,7% l’année précédente, estime le HCP.
Pour sa part, le rythme de croissance de la demande intérieure aurait enregistré une légère modération au cours du troisième trimestre 2019. "Dans un contexte de faible tension inflationniste, la consommation finale des ménages aurait continué de soutenir la croissance économique, quoiqu'à un rythme en légère baisse par rapport au trimestre précédent. En volume, elle se serait affermie de 3,5%, au lieu de +3,7% un trimestre plus tôt", fait savoir le HCP dans sa note de conjoncture trimestrielle.
Les dépenses de consommation auraient été portées, entre autres, par une hausse de 4,8% des crédits à la consommation et une progression de 3,1% des transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE), relève la même source, ajoutant que la consommation des administrations publiques se serait, pour sa part, affermie de 2,8%, dans le sillage de l’évolution des dépenses de fonctionnement budgétaires.
Poursuivant sa tendance modérée amorcée à fin 2018, la formation brute de capital (FBC) aurait, quant à elle, connu une augmentation de 2,6% au T3-2019, portant sa contribution au PIB à +0,9 point, alors que l'investissement en produits industriels aurait continué de soutenir la FBC, dans un contexte d'une hausse de 2,8% des importations des biens d'équipement et d'un accroissement de 2,1% des crédits à l'équipement.
L'investissement en travaux publics aurait, pour sa part, poursuivi sa tendance haussière pour la troisième année successive, à la faveur de la bonne orientation des investissements en infrastructures de base. En revanche, l'investissement en immobilier aurait ralenti, dans le sillage de la faible demande adressée au logement résidentiel dans toutes ses catégories.