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Rachida Benmessoud condamne la violence sévissant dans l’université

Les dérives extrémistes, source principale de dérapages


Nezha Mounir
Mardi 12 Février 2013

Rachida Benmessoud condamne la violence sévissant dans l’université
La violence, un fléau qui ne connaît pas de frontières. Il s’invite même dans nos universités censées donner l’exemple de la tolérance et de la cohabitation.  Ce qui n’a pas manqué d’interpeller Rachida Benmessoud lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants. A cet effet, la députée socialiste a assuré que le Groupe socialiste a présenté une demande pour la tenue de la réunion de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication. Laquelle commission devrait se  pencher sur la situation dans l’université marocaine et  se poser des questions sur le laisser-aller voire la violence entre les factions dans l’enceinte universitaire.
Selon elle, l’université est  le lieu le mieux indiqué pour assurer la  formation de l’élite de demain qui aura la  lourde mission de porter haut et loin le projet de développement du pays. Pourtant, la violence avec toutes les répercussions qu’elle enclenche, ne pourrait avoir qu’un mauvais impact sur la qualité de l’enseignement et pourrait même déboucher sur une année blanche. Mieux encore, Rachida Benmessoud déplore  le silence    affiché face à ce phénomène et qui peut  être interprété comme une connivence avec les responsables de ces dérapages. Appel est donc lancé à  toutes les composantes de la société, qu’il s’agisse de partis politiques, d’organisations non gouvernementales et  du ministère de tutelle afin qu’ils  adoptent  des mesures  fermes à même de mettre fin à ce phénomène. «En tant que décideurs politiques voire élus du pays, nous sommes persuadés que le gouvernement et le département de tutelle se doivent de mettre le doigt sur les causes de ce phénomène afin de mieux le cerner et trouver des solutions adéquates en partenariat avec les responsables pédagogiques», a-t-elle souligné.   
Par ailleurs, Rachida Benmessoud a évoqué  tous les aspects  que prend la violence au sein de l’université et qui se traduisent  notamment par des agressions physiques voire verbales contre des responsables pédagogiques, l’interruption des cours sans oublier les rivalités parfois sanglantes  entre diverses factions. On dénombre même parfois des  victimes. La députée socialiste a également indiqué que si la recherche des causes psycho-sociales de cette violence aveugle  relève du domaine des experts et des chercheurs, il ne faut pas perdre de vue celles ayant trait à la recrudescence  de l’extrémisme politique, qu’il soit islamiste ou gauchiste. Toutes les conditions s’y prêtent face à la faiblesse de l’encadrement et la limitation de la sensibilisation des étudiants abandonnés par les partis politiques démocratiques. En effet, ces derniers  ont déserté l’université en même temps que   l’Union nationale des étudiants du Maroc laissant les coudées franches  aux courants anarchistes et à l’obscurantisme idéologique. Rachida  Benmessoud regrette amèrement l’UNEM qui représentait, selon elle, une sorte d’université parallèle dont les militants se comptent parmi les  lauréats,  les politiciens, les syndicalistes et l’élite intellectuelle.
La situation des diplômés chômeurs a suscité vivement l’intérêt de la députée socialiste qui a déploré le  gouffre, de plus en plus profond, séparant  les méthodes d’enseignement et le marché de l’emploi. Face à cette réalité inquiétante, une question s’impose : Qui en est responsable ? Dans ce cadre, le Groupe socialiste suggère, entre autres, que l’université jette des ponts entre étudiants et  fonctionnaires afin d’établir un dialogue. Les enseignants ne sont pas en reste ; ils devraient s’imposer au sein des amphithéâtres et à travers le syndicat de leur profession. Quant au ministère, il devrait veiller à préparer les élèves avant qu’ils n’accèdent à l’université, les prendre en main et les mettre en garde contre les dérives extrémistes.


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1.Posté par plékhanov le 12/02/2013 23:27
Dans ce pays,le pouvoir a toujours eu la manie de fermer les yeux devant l'action subversive de quelque poignée de voyous de différentes tendances politiques selon les époques et qui sabotent les cours en imposant les grèves par la violence .Depuis quelques années,ils empêchent aussi de la même façon les étudiants de passer leurs examens.

Ce qui n'a pas été dit dans cet article,c'est que ce sont certains partis qui se servent des saboteurs en questions pour des fins politiciennes inavouées ...

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