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Acte 2 : Au quartier Les lagunes, une jeune fille fut sauvagement tabassée par un jeune qui l’a interceptée dans une ruelle peuplée. L’agresseur était dans tous ses états et réagissait violemment aux interventions des citoyens. Heureusement qu’il y avait des jeunes du quartier qui ont libéré la fille après avoir immobilisé l’agresseur. La scène a connu une suite dramatique puisque les jeunes sauveteurs se sont vengés sur l’agresseur, tandis que la jeune fille avait perdu connaissance.
Acte 3 : Devant le lycée qualifiant Anawrass, les élèves, les filles surtout, vivent un vrai cauchemar à cause des harceleurs habitués à occuper l’entrée de l’établissement pendant les heures de sortie (midi et soir). Même les femmes, du quartier avoisinant ne sont pas épargnées par ce phénomène dangereux.
Acte 4 : Au cours de la semaine écoulée, une violente bagarre a éclaté entre des jeunes excités au quartier Sqala. L’échauffourée a semé la panique et la pagaille dans le quartier et privé des familles de sommeil jusqu’à une heure tardive de la nuit.
Acte 5 : Au quartier Sqala toujours, les femmes commencent à redouter le risque imminent d’un vol en plein jour et au milieu même des rues principales. Plusieurs témoignages citent les cas de femmes et de jeunes filles dont les téléphones portables ont été volés par des agresseurs devant tout le monde.
Ce sont des faits, entre autres, qui témoignent de sérieux problèmes sécuritaires à Mogador.
Le cas de la fille violée rappelle, le problème de sécurisation du sentier aménagé dans la ceinture verte de la ville. Comment se fait-il qu’un espace public soit ouvert devant tout le monde sans qu’il y ait le moindre dispositif sécuritaire ? N’était-il pas possible de procéder au redéploiement de la brigade des cavaliers pour sécuriser cette zone le week-end au moins? Fallait-il attendre de pareils incidents dramatiques pour évoquer ce problème ? Et pourquoi ne pas aviser tout simplement les citoyens de l’absence de tout dispositif sécuritaire afin qu’ils évitent de s’engouffrer dans ce sentier à haut risque ?
Le harcèlement des jeunes filles devant les collèges et lycées est devenu un sérieux phénomène à prendre au sérieux. Certes, il y a une brigade composée de deux éléments qui essaient de sécuriser l’environnement des établissements scolaires, mais il est complètement impossible de sécuriser 4 lycées, 6 collèges et 8 écoles à la fois avec deux éléments seulement. Le harcèlement n’est que la partie visible de l’iceberg de la problématique de sécurité dans le voisinage des lycées et collèges surtout. Les jeunes sont à cet effet exposés aux risques de délinquance, de drogue voire de prostitution.
Par ailleurs, «Libé» n’a pas cessé d‘attirer l’attention des services concernés sur les problèmes sécuritaires qui sévissent dans certains quartiers, Les lagunes et Sqala surtout. Des mesures préventives urgentes sont à prendre pour venir à bout des actes criminels violents et menaçants qui ternissent l’image de ces quartiers depuis plusieurs années.
« Je me demande quel est précisément le rôle de la brigade des motards qui, malheureusement, fait la concurrence aux agents de circulation au lieu de s’attaquer aux points chauds qui dérangent à plusieurs niveaux. Il faut repenser le rôle et le rendement de cette brigade pour mieux sécuriser les points noirs», réclame un acteur associatif.
Le manque d’effectif est indiscutable, mais cela ne justifie en aucun cas le manque d’efficience qui a donné lieu à la prolifération de plusieurs phénomènes insoutenables.
A noter enfin que les services sécuritaires de la ville souffrent actuellement d’un sérieux problème de communication. Les demandes d’informations de « Libé », ne concernant pas les affaires en cours, ont été à chaque fois rejetées. Où en est-on avec le discours d’ouverture de la sûreté nationale sur son environnement social ?