
L'appareil effectuait son premier vol et devait être livré en juin à la Turquie. Précédemment, le préfet d'Andalousie, Antonio Sanz, avait indiqué qu'un quatrième corps avait été trouvé dans la carcasse calcinée de l'avion.
L'accident avait été annoncé par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, en déplacement à Tenerife, aux îles Canaries.
Depuis son siège de Toulouse, en France, le constructeur aéronautique Airbus avait annoncé qu'une équipe d'experts était en route pour Séville, où est assemblé l'A400M.
En signe de deuil pour les victimes, les partis politiques espagnols ont suspendu la campagne des élections régionales et municipales du 24 mai. M. Rajoy était attendu en fin de journée à Séville, de même que la ministre des Transports, Ana Pastor.
C'est le second accident d'un avion militaire en Espagne depuis le début de l'année.
Le 26 janvier, lors d'un exercice de l'OTAN, un chasseur grec avait percuté d'autres appareils au décollage sur la base militaire d'Albacete, également dans le sud. La catastrophe avait fait onze morts --neuf Français, deux Grecs-- et 21 blessés.
Le premier exemplaire de l'A400M a été livré à la France en 2013. Depuis, la Turquie, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la Malaisie, premier client hors d'Europe, en ont également pris livraison. Au total, 174 exemplaires ont été commandés à ce jour, dont 50 par la France, 53 par l'Allemagne, 27 par l'Espagne et 22 par le Royaume-Uni.
L'appareil a connu de nombreux déboires depuis le lancement du programme en 2003 à la demande des armées européennes: retards de fabrication et à la livraison, dépassement de coût de 6,2 milliards d'euros (30% du budget) et querelles entre les clients et le constructeur qui avait même menacé de jeter l'éponge.
Equipé de quatre turbopropulseurs, l'A400M est capable d'assurer le transport de troupes, de parachutistes et matériel, y compris des blindés et des hélicoptères, sur de longues distances (3300 km) et à grande vitesse tout en atterrissant sur des terrains sommaires.