Province de Sidi Bennour : Ouled Amrane en quête de bien-être


Abdelkrim MOUHOUB
Lundi 31 Mai 2010

A quand affranchir une bonne partie de la province de Sidi Bennour dont les ressources du moins humaines sont on ne peut plus immenses et qui est devenue par la force du gourdin une réserve privée, de  la commune de Lahgagcha jusqu’à la commune de Tamda en passant, bien entendu par celle de Béni Dghough ? De Quelle approche doivent adopter les responsables, de tous bords, en vue de délivrer une population qui a longtemps fait l’objet d’intimidation et d’humiliation  tant et si bien que les habitants sont condamnés à plier l’échine de peur de représailles dont certains  portent encore des séquelles? A quand mettre fin à l’insécurité qui prévaut dans une commune dont les vocalises de la Maya continuent de résonner dans les oreilles des fans de la aïta des femmes d’Ouled Amrane ?
Ces interrogations, et bien d’autres, tirent leur légitimité de l’absurdité de la gestion des affaires de la commune de Koudia Béni Dghough  par un groupe d’L U (Desnos) qui ont élu domicile dans les bureaux douillets du conseil depuis 1992, d’une part,  et de ce fameux document du compte administratif pour l’exercice 2009, dont Libé a reçu copie, lequel compte est digne d’un morceau d’anthologie.
 Voyons voir de plus près les dysfonctionnements. Le paradoxe, quoi !
La soi-disant «  mise à niveau » de petits ponts, de la mosquée, des passages …n’a pas été effectuée conformément à la  réglementation en vigueur, selon les pétitions des habitants des douars Zmamta, Ouled Nasser, Lakhlidat, adressées à toutes les autorités concernées par ce dossier.  
Les habitants de ces agglomérations, qui n’en peuvent plus, n’acceptent plus d’être intimidés « Maintenant que le bureau du gouverneur est à Sidi Bennour, personne ne pourra nous empêcher d’aller le voir et de lui faire part de nos problèmes, ou il viendra nous voir sur place. La  vivacité et la portée des déplacements de Sa Majesté le Roi doivent inspirer plus d’un, n’est-ce pas ? », plaident-ils
La réhabilitation de ces infrastructures et de ce patrimoine, selon les habitants de la commune Koudia Béni Dghough, « a été faite par nous : nous avons cotisé pour rendre praticable le petit pont sur l’Oued Bouchane qui a été affecté par les pluies diluviennes de 2008. Cela nous a coûté 50.000 dirhams. C’est notre argent, notre propre argent, et non celui de la commune, qui a servi à sa restauration. Nous n’avons pas attendu que le président  se déplace de Sidi Bennour pour nous venir en aide solidarité oblige ! »
Pour ce qui est de la mosquée sise à  Douar Ouled Lâasri, « Il n’y a pas eu de restauration puisque nous venons de la construire ; elle est encore neuve. Dire que le conseil communal a versé 50.000 dirhams pour une soi-disant restauration, est un pur mensonge ; les habitants sont là pour le confirmer », assurent les habitants de douar Lâasri.
Par ailleurs, les données dont nous disposons et les témoignages des personnes confirment, de surcroît que la somme de 20.000 dirhams qu’on prétend verser pour acquérir une pompe électrique pour un puits de 60 mètres de profondeur est fausse car les gens ayant assisté à l’achat d’un tel appareil affirment qu’elle n’a coûté que 8000
dirhams !
En outre, les dépenses pour  l’électrification du douar s’avèrent « infondées puisque le siège de la commune est loin de toute agglomération si ce n’est de la station d’essence qui appartient au président de ladite commune ; c’est cette station qui a bénéficié de l’opération de l’électrification ! », affirment les habitants d’Ouled Amrane lors d’une rencontre avec Libé.
D’après la lecture du compte administratif, nous avons pu relever que le mur, long de 30 mètres qui contourne le dépôt de la commune, a été rehaussé d’un mètre, avec des briques de béton. L’enveloppe allouée à cette opération d’ « envergure » est estimée, selon le document, à 90.000 dirhams ; ce qui fait qu’un mètre carré coûte, tenez-vous bien, 3.000 dirhams !
Revenons à la voiture qui circule à travers la commune, la province et la région,  avec à bord le président. Les membres du conseil communal de Koudia Béni Dghough ont fait preuve de générosité et de reconnaissance ( !) en offrant à leur président une Renault Mégane qui, d’après les connaisseurs, coûte pas moins de 230.000 dirhams, alors que sur le papier, elle n’aurait coûté que 180.000 dirhams. Et la différence ?!
Le conseil communal n’a-t-il pas pour mission de préparer des projets de développement local, d’identifier les besoins prioritaires en concertation avec la population à même de promouvoir le développement local, et ce à tous les niveaux. Dans une perspective de développement durable et sur la base d’une démarche participative ?


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1.Posté par bella le 21/05/2015 18:04 (depuis mobile)
Tous les cummuns de old amrane soufres de ces dysfonctionnement


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