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«Le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique informe les citoyens que l'enregistrement des familles bénéficiant du programme Tayssir, dans tous les établissements d'enseignement inclus dans le programme, a été prolongé jusqu'au lundi 7 janvier 2019» d’après un communiqué publié par ledit ministère. Communiqué qui révèle par la même occasion que cette décision a été motivée par une demande formulée par des représentants des associations des parents d’élèves».
En sus, la décision de repousser la deadline, initialement fixée au 22 décembre dernier puis au premier de ce mois, puise également sa source dans une proposition avancée par les académies régionales du ministère.
En effet, toujours via le communiqué, on apprend que «la requête a été proposée lors des travaux des conseils d'administration des académies régionales d'éducation et de formation en décembre 2018, afin de permettre aux familles bénéficiaires de ce programme de compléter leurs dossier, notamment celles qui n'ont pas encore été en mesure de déposer le dossier pour obtenir le Ramed ».
En somme, c’est une seconde chance qui a été accordée aux retardataires. Pour la saisir, l’ensemble des personnes concernées sont sommées par le ministère, de respecter ce délai, lequel sera sans aucun doute le dernier, sans oublier de se présenter avec les documents suivants : une copie de la carte nationale pour les tuteurs légaux, une autre de la carte «Ramed» en cours de validité et enfin, des extraits de naissance et l’état civil.
L’annonce du prolongement des délais s’inscrit en quelque sorte dans la volonté du ministère de l’Education nationale d’élargir le mode de ciblage géographique du programme "Tayssir", prévu à partir de l’année scolaire en cours. Ainsi, il entend englober les familles de tous les élèves du cycle primaire en milieu rural ainsi que les élèves du cycle secondaire-collégial dans les milieux rural et urbain. Mais pas que.
Car le relifting dudit programme entamé cette année dans le cadre du nouveau plan d'action du ministère de l’Education nationale, tient en plusieurs autres points. Tout d’abord, outre l’extension mentionnée, son budget connaît un coût additionnel de 1,539 MM DH – comparé à l’année dernière (2,170 MM DH). Ensuite, si le montant mensuel des bourses n’a pas changé d’un iota, tout en étant toujours limité à 3 enfants par ménage : Primaire : 60 DH (1ère et 2ème année) – 80 DH (3è et 4è année) – 100 DH (5ème et 6ème année)-Collège : 140 DH. Mais, de nouvelles fréquences de transfert seront adoptées.
Désormais, le premier virement couvrant les transferts des mois de septembre, octobre, novembre et décembre sera effectué en janvier, tandis que le second, pour le trimestre de janvier à mars, sera quant à lui versé le 2 avril.
S’agissant du troisième, il faudra attendre le trois juillet. Confronté aux limites du ciblage géographique, le programme Tayssir a connu une refonte des conditions d’éligibilité. En d’autres termes, les résidents des communes qui seront nouvellement ciblées cette année devront obligatoirement être détenteurs d’une carte Ramed pour pouvoir en profiter.
Maintenant, il s’agit de savoir si toutes ces mesures pourront d’une manière ou d’une autre régler les nombreux dysfonctionnements du programme Tayssir, révélés par la Cour des comptes dans son dernier rapport, en matière de gestion technique et financière. En atteste le problème du logiciel du programme qui n’est mis en service que rarement ainsi qu’en termes de bilan. La mission de contrôle de la gestion du fonds opérée par la Cour des comptes a révélé un montant total de dépenses estimé à 6.674 MDH. Des dépenses dérisoires à la lumière des recettes atteignant 15.257 MDH dont a bénéficié ledit fonds depuis sa création en 2012, et ce jusqu’à fin 2016.