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Hind Meddeb a livré à l'assistance un documentaire humaniste et engagé sur le sort des migrants sans abri pris au piège des rues parisiennes, en faisant mémoire d'un quartier, Stalingrad, où il aura été question de survivre ensemble.
Ce film (2019), coréalisé par Thim Naccache, cartographie le calvaire d'un groupe de réfugiés entre campements de rue, interminables files d'attente devant les administrations et descentes de police. Du collectif, s'élève la voix de Souleymane, exilé du Darfour et arrivé en France après un périple traumatisant de cinq longues années. La "Ville lumière" lui révèle un autre visage.
A la dureté des épreuves répond sa poésie douce-amère, qui vient cohabiter avec la voix off de la cinéaste marocaine.
Dans une déclaration à la MAP, Hind Medded a expliqué que son film dévoile "l'injustice à l'égard des migrants rescapés qui fuient la guerre à la recherche d'asile, mais qui se font une nouvelle fois maltraiter par la police et l'administration qui refusent de les accepter en tant que réfugiés".
Le message est de dire "qu'il ne s'agit pas simplement de faire des actions humanitaires à l'autre bout du monde, mais de s'engager d'abord localement pour aider les gens qui en ont besoin", a-t-elle relevé, ajoutant que "Paris doit être mise face à ses responsabilités".
Sur sa participation au festival, la scénariste s'est dite "très honorée" et "impressionnée" par le travail que mène la communauté africaine établie à Oslo, notant que l'idée est de montrer à l'Occident qu'il y a des femmes africaines engagées dans la lutte contre les préjugés véhiculés sur le continent, ainsi que sur le monde arabe et musulman.
La participation marocaine a été ponctuée par la projection d'un autre long-métrage "Apatride" de la réalisatrice Narjiss Nejjar, qui relate le drame vécu par plus de 350.000 Marocains expulsés d'Algérie en 1975, dépouillés de leurs biens et arrachés brutalement à leurs familles.
La caméra suit Hénia, rôle brillamment interprété par El Ghalia Ben Zaouia, qui se bat pour exister après un douloureux exil forcé, à cause de la marocanité de son père. Restée seule après sa mort, causée par les souffrances endurées, elle connaît bien des déboires et vit, comme une paria, sans papiers, dans l’espoir de retourner retrouver sa mère.