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S'exprimant lors d'une conférence de presse s'inscrivant dans le cadre des préparatifs des assises de l'Union africaine de la mutualité (UAM) et du Carrefour international de la mutualité, prévues les 10 et 11 juin à Rabat, M. Abdelmoumni, également président de l'UAM, a précisé que le problème de la protection des personnes indigentes et des travailleurs dans le secteur informel et le financement de leur prise en charge en Afrique est l'un des enjeux de taille qui nécessite de repenser le problème de la protection sociale afin d'en augmenter les bénéficiaires.
Après avoir rappelé que la couverture sociale atteint à peine 40 % dans le secteur formel dans certains pays nord-africains, M. Abdelmoumni a indiqué que les pays d'Afrique du Nord se sont lancés dans une vaste refondation de leurs systèmes de santé et d'assurance maladie.
Il a précisé que cette réforme tend à passer d'un système de service public de santé, largement déployé sur tous les territoires à un système plus diversifié, financé par des régimes d'assurance maladie obligatoire.
Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), a-t-il dit, seulement 5 à 10 % de la population active bénéficie d'une couverture sociale en Afrique et près de 80 % de la population n'a pas accès aux soins de santé de base et ce, malgré la mise en place par nombre de pays africains de systèmes d'assurance-maladie en faveur des salariés du secteur formel qui ne représentent qu'environ 20 % de la population.
En outre, a-t-il poursuivi, ces systèmes, qui sont tous en phase de restructuration ou de refondation, sont à la recherche de la meilleure manière de couvrir les populations à faibles revenus et de lutter contre les obstacles financiers en matière d'accès aux soins.
Pour M. Abdelmoumni, les systèmes de mutualisation du risque maladie en Afrique ont fait l'objet d'une attention constante de la part de la communauté internationale qui a permis la réalisation d'un grand nombre d'initiatives locales.
Les mutualités maghrébines, qui sont d'abord africaines, mais également proches des mutualités européennes, peuvent jouer leur rôle de cheville ouvrière entre le Nord et le Sud et participer au développement de la mutualité en Afrique, à la lutte contre les maladies et la promotion de la santé, selon le conférencier.