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Pour la presse algérienne, la présidentielle est désormais impossible


Mercredi 29 Mai 2019

La presse algérienne estimait lundi peu probable une tenue le 4 juillet de la présidentielle censée élire le successeur d'Abdelaziz Bouteflika, seules deux personnalités "sans envergure" ayant déposé leur candidature dans les délais.
Le Conseil constitutionnel a désormais dix jours pour étudier les deux dossiers de candidature déposés avant l'expiration samedi minuit des délais légaux par Abdelhakim Hamadi et Hamid Touahri et dire s'ils répondent aux critères éxigés, notamment de nationalité, de résidence, mais aussi de parrainages (600 élus ou 60.000 électeurs, dans plus de la moitié des régions du pays).
Vétérinaire et chef d'une entreprise de médicaments vétérinaires, le Dr Abdelhakim Hamadi, 53 ans, avait déjà déposé un dossier de candidature pour la présidentielle de 2014, retoqué par le Conseil constitutionnel.
Il avait également déposé un dossier pour le scrutin du 18 avril, annulé par le président Bouteflika, face à un mouvement de contestation massive qui aboutira in fine à la démission de ce dernier le 2 avril.
Ingénieur en mécanique aéronautique, Hamid Touahri a travaillé dans une entreprise de commercialisation de médicaments et dans le secteur du bâtiment, avant de gérer désormais une société de production audiovisuelle, selon son compte Facebook. Il avait été candidat en 2017 aux municipales dans sa commune d'El Attaf, à 140 au sud-ouest d'Alger, mais n'avait pas été élu.
"Il est peu probable que ces deux-là aient réussi à réunir" les parrainages exigés et "l'élection du 4 juillet sera sans aucun doute reportée ou annulée", estime lundi le quotidien francophone El Watan qui s'interroge: "Que se passera-t-il après le renvoi de l'élection présidentielle?"
Pour Liberté, le scrutin est désormais un "très hypothétique rendez-vous" et "ce ne sont certainement pas les deux candidats inconnus au bataillon (...) qui vont changer la donne". "Au mieux, ils feront gagner au pouvoir une dizaine de jours, délai fixé à cette instance pour se prononcer sur la validité ou non des dossiers de candidature", ajoute cet autre quotidien francophone.
L'Expression y voit un "suspense inutile": Le Conseil constitutionnel joue les prolongations pour mettre les formes mais il est entendu que l'option strictement constitutionnelle est pliée".
Pour le quotidien arabophone El Khabar, les deux candidats sont "inconnus des Algériens, donc sans aucun poids" politique et pour son confrère Echorouk, il ne fait aucun doute que "le Conseil constitutionnel devrait annoncer officiellement le report" du scrutin.
Pour le Quotidien d'Oran, "le report de la présidentielle du 4 juillet est dans l'air depuis plusieurs semaines. Son annonce officielle n'est qu'une simple formalité".
Seul le quotidien gouvernemental El Moudjahid envisage encore un maintien du scrutin, estimant qu'il faut "attendre quelques jours la délibération" du Conseil constitutionnel pour savoir "si la présidentielle du 4 juillet sera maintenue ou reportée".
Mais prévient-il: "Son annulation est impossible (...) l'élection, socle au demeurant de toute démocratie n'est pas une option, mais un impératif".

Un magnat des médias candidat à la présidentielle en Tunisie

Le fondateur de la chaîne de télévision privée Nessma, Nabil Karoui, a annoncé sa candidature à la présidentielle tunisienne de novembre, lors d'une interview en direct sur ce média, vantant son action caritative dans les régions marginalisées du pays.
M. Karoui avait été très actif dans la campagne de 2014 du président actuel Béji Caïd Essebsi, 92 ans et qui a indiqué ne pas souhaiter se représenter.
Personnalité controversée, M. Karoui, un quinquagénaire, est accusé par le régulateur des médias tunisien et certains hommes politiques de se servir de Nessma TV pour nourrir des ambitions politiques.
Après s'être éloigné du parti présidentiel Nidaa Tounès, il s'est lancé ces trois dernières années dans des campagnes de charité à grand renfort de publicité, distribuant nourriture, habits et électroménager sous l'oeil des caméras.
"J'ai été à la rencontre de ces gens, j'ai été les aider, quartier par quartier", a-t-il déclaré lundi soir, faisant allusion à l'émission caritative Khalil Tounès, lancée en hommage à son fils décédé dans un accident de voiture en 2016.
"J'ai vu la difficulté dans laquelle vivent ces gens, alors qu'on ne les entend pas, (....) on ne se rappelle d'eux que lorsqu'il y a une élection", a-t-il poursuivi, prônant comme programme de "mettre fin à la pauvreté".
Il a précisé avoir constitué un groupe d'experts pour présenter un programme et des listes lors des législatives du 6 octobre, qui précèderont la présidentielle.


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