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Sur le marché obligataire, le Trésor a levé un peu plus de 2 milliards de DH, lors de l’adjudication du 9 mars, alors que la demande globale a atteint son plus haut niveau depuis novembre 2009, à 20,15 milliards de DH, la semaine dernière, soit finalement un taux de satisfaction des investisseurs de seulement 10,12%.
Les analystes de Attijari Capital Market font remarquer que le moyen terme, et plus particulièrement, la maturité 5 ans, a été le plus sollicité avec un montant demandé de 11,49 milliards de DH et un montant levé de 1,5 milliard de DH. Le long terme, en revanche, a été peu convoité, en raison, semble-t-il, du faible niveau de rendement.
Les investisseurs, c’est bien clair, sont de plus en plus exigents en termes de rémunération.
Sur les maturités 10 et 15 ans, le Trésor a levé des montants à hauteur de 420 millions et de 100 millions de DH respectivement, entraînant ainsi une hausse de 10 points de base de leurs taux respectifs qui se sont établis à 4,25% et 4,35%, précisent les analystes.
Par ailleurs, quoi que le Trésor ait annoncé des besoins prévisionnels de ce mois de mars à hauteur de 9 milliards de DH, ses levées depuis le début de ce mois se chiffrent actuellement à 9,5 milliards, un niveau qui sera amené à grimper d'ici
la fin du mois, notent les analystes de la première banque d’affaires de la Place..
Des taux interbancaires
inchangés
La semaine dernière fut marquée par une présence prononcée du Trésor sur le marché interbancaire. Ses placements ont en effet avoisiné les 3,7 milliards de DH mercredi dernier. Parallèlement, via ses avances à 7 jours, la Banque centrale a maintenu le même montant injecté la semaine d’avant à 19 milliards de DH.
Il en est ressorti que les taux interbancaires sont restés intimement proches du taux directeur durant une bonne partie de la semaine. Les taux repos se sont, quant à eux, repliés passant de 3,25% à 3,15% à la date du jeudi 11 mars.
Pour les analystes financiers de Attijari Capital Market, le marché ne connaîtra pas de grands changements cette semaine. Les tombées du Trésor conjuguées aux interventions de ce dernier sur le marché monétaire, expliquent-ils, joueront leur rôle pour maintenir le relâchement des pressions sur le marché. Les taux interbancaires poursuivraient leur fluctuation autour du taux directeur, tandis que les repos pourraient s'établir à 3,2% à la fin de la période de la réserve
monétaire.
Par ailleurs, la carence de liquidité qui persiste depuis des mois sur le marché interbancaire commence à inquiéter. Les révisions à la baisse du taux de la réserve obligatoire courant 2009, n’ont eu qu’un effet passager sur la liquidité des banques alors qu’elles devaient leur garantir une plus grande marge de manœuvre quant à la gestion de leur trésorerie.
En effet, durant les trois mois qui ont suivi la dernière révision du taux de la réserve en octobre dernier, la Banque centrale avait procédé à des injections hebdomadaires de 16 milliards en moyenne. Toutefois, depuis le début de l’année 2010, ces montants ont avoisiné 18 milliards de DH en janvier et 20 milliards de DH en moyenne en février, des niveaux de liquidité similaires à ceux que Bank Al Maghrib injectait bien avant la baisse du taux de la réserve.
Autrement dit, le marché interbancaire demeure très dépendant des instruments de régulation de Bank Al Maghrib. Les analystes de Attijari Capital Market n’écartent pas l’idée de voir la prochaine réunion du Conseil de la Banque centrale, prévu le 30 mars, s’attaquer à cette épineuse question d’assèchement des liquidités.