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Pour Marwan Barghouthi, résistance et négociation doivent aller de pair : L’OLP maintient Mahmoud Abbas à la présidence


AFP, Reuters
Jeudi 17 Décembre 2009

Pour Marwan Barghouthi, résistance et négociation doivent aller de pair : L’OLP maintient Mahmoud Abbas à la présidence
Le Conseil central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) devait proroger hier jusqu’à de nouvelles élections le mandat du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui arrive normalement à expiration le 25 janvier prochain.
Réunis à Ramallah, en Cisjordanie, des membres du Conseil, sorte de bureau permanent du parlement palestinien, ont précisé à Reuters qu’Abbas resterait en poste jusqu’à ce que des élections puissent être organisées dans les territoires palestiniens. «Il y a un consensus parmi les membres du Conseil central pour que le président reste à son poste. Ce n’est pas du tout un sujet de désaccord», a dit Saleh Rafat.
Un communiqué officiel confirmant cette décision devait être publié dans la journée.
Les scrutins législatifs et présidentiel prévus le 24 janvier 2010 ont été annulés en raison du refus d’y participer du Hamas, le groupe islamiste qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007 après en avoir chassé les combattants du Fatah d’Abbas.
Mahmoud Abbas, qui a pris la tête de l’OLP et de l’Autorité palestinienne à la mort de Yasser Arafat en 2004, a déjà fait savoir qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat quand la présidentielle pourra être organisée.
Pour le Hamas, qui ne siège pas au sein de l’OLP, le maintien d’Abbas à la présidence palestinienne après le 25 janvier est illégitime.
Lors de sa réunion de Ramallah, le Conseil central devrait également appuyer Mahmoud Abbas dans son refus de toute reprise des négociations de paix avec Israël sans un gel total de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens.
Il convient de noter, par ailleurs, que pour Marwan Barghouthi, le plus populaire des leaders palestiniens, emprisonné en Israël, la «résistance populaire» et les négociations avec les Israéliens doivent aller de pair afin de parvenir à la création d’un Etat palestinien.
«Le problème n’est pas de choisir entre la résistance ou la négociation. L’important, c’est de combiner les deux de façon créative et novatrice, et de ne pas recourir à l’une en renonçant à l’autre», plaide l’ancien maître à penser du soulèvement palestinien des années 2000, dans une interview à l’AFP. «A l’heure actuelle, la résistance populaire alliée au travail politique serait utile», estime Barghouthi, 50 ans, exposant sa stratégie en réponse à des questions écrites, sans spécifier s’il prône l’action armée ou la non-violence contre Israël.
Toujours très écouté par la «rue palestinienne», le chef du parti Fatah en Cisjordanie a été condamné en juin 2004 à cinq peines de prison à vie par un tribunal israélien. Mais s’il n’a jamais caché son soutien à la lutte armée, il s’est déclaré opposé à des attentats aveugles en Israël.
Aujourd’hui, à l’instar du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Barghouthi considère que les Palestiniens ne sauraient retourner à la table des négociations sans un gel total de la colonisation juive.
«Si les négociations ont échoué ces vingt dernières années, c’est à cause de l’absence d’un partenaire israélien pour faire la paix et de l’absence de patronage international impartial», explique-t-il.
Et de regretter qu’«en Israël, il n’y ait pas un (Frederick) de Klerk, qui a mis fin au régime raciste en Afrique du sud, ni un (Charles) de Gaulle, qui a sonné le glas de la colonisation française en Algérie».
Seul capable, selon beaucoup, de ramener l’unité dans un camp palestinien plus déchiré que jamais, Marwan Barghouthi prône la réconciliation entre son parti, le Fatah, laïque et loyal à l’Autorité palestinienne, et les islamistes du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza.
Comme le Hamas, il juge nécessaire une «réconciliation nationale» entre factions rivales avant d’organiser des élections générales dans les territoires palestiniens.
«Les élections présidentielle et législatives doivent être organisées après la réconciliation et dans le contexte d’un accord national complet», souligne-t-il. Prévues initialement le 24 janvier prochain, les élections ont été reportées en raison du refus du Hamas de les organiser à Gaza.
Barghouthi souhaite qu’un tel scrutin, qui devrait déboucher sur un «gouvernement d’union nationale», se déroule simultanément en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, et dans la bande de Gaza. «Sans cela, il sera difficile d’avoir des élections, cela n’en vaudra peut-être même pas la peine», précise-t-il.


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