
Ce bilan devrait encore grimper et les agences humanitaires sur place ont toujours le plus grand mal à évaluer l'ampleur des destructions et des besoins.
De nouvelles répliques dont une violente, dimanche, de magnitude 6,7 ont frappé Katmandou, la capitale très durement éprouvée, dont nombre d'habitants ont été contraints de passer la nuit dehors, dans la rue ou sous des tentes de fortune, malgré le froid.
Dans l'Everest, où le séisme a déclenché une avalanche meurtrière, 17 décès ont été confirmés dimanche, selon un responsable du tourisme népalais.
Six hélicoptères ont néanmoins réussi à atterrir sur le sommet himalayen, à la faveur d'une amélioration des conditions météorologiques, pour secourir des victimes de l'avalanche, a rapporté une journaliste de l'AFP présente sur les lieux. En Inde, les autorités ont fait état de 53 morts, en majorité dans l'Etat oriental du Bihar. Dix-sept personnes ont trouvé la mort au Tibet, selon la presse officielle chinoise. Le tremblement de terre a aussi touché le Bangladesh. Selon l'Institut américain de géophysique (USGS), le séisme s'est produit à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou. Les secousses ont duré entre 30 secondes et deux minutes à l'heure de midi samedi.
A Katmandou, dont une partie est privée d'électricité, des centaines d'immeubles ont été rasés. Le choc a provoqué l'effondrement de la tour historique de Dharhara, l'une des attractions touristiques majeures de la capitale, selon des témoins. Une dizaine de corps ont été extraits des ruines, selon un photographe de l'AFP.
Des neuf étages de cette tour blanche surmontée d'un minaret de bronze, datant du XIXe siècle, ne restaient que des décombres, selon les images des télévisions.
Nouvelle source d'angoisse, les habitants ont été constamment réveillés dans la nuit par des répliques.
Les hôpitaux de la ville étaient remplis de blessés, souffrant de multiples fractures des membres et autres traumatismes. Le séisme a coupé des voies rapides dans la capitale et provoqué des dégâts à l'aéroport international de Katmandou, qui a été fermé "pour raisons de sécurité".