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Visible jusqu’au 1er octobre prochain aux cimaises de l’espace d’exposition ‘’Tayeb Essadiki’’ au centre culturel emblématique ‘’Dar Souiri’’, cette exposition donne à voir et à apprécier une collection spéciale de créations artistiques, 27 toiles au total, offrant gracieusement aux aficionados des Beaux-Arts, des images et des œuvres vives des coques des barques.
A travers cette exposition riche en couleurs, le public aura l’opportunité de découvrir aussi, en toute subtilité et délicatesse, ‘’les transformations surprenantes de la peinture habituellement cachée sous la ligne de flottaison des barques, durement marquées par la vie de la mer et les aventures de ceux qui en vivent, les pêcheurs’’.
On pourrait penser cet art abstrait froid et indifférent, mais il garde la trace des chocs et des émotions face à la mer, a confié à la MAP, Marc Ohana.
Et de poursuivre que ‘’tous ces décollements, fissures, incrustations, grattages, recouvrements et coulures, ces usures physiques, chimiques et biologiques donnent des couleurs aux formes de transformation et retracent les étapes franchies depuis le fond des âges dans l'histoire du regard, dérivant de taches imprévues pour des motifs protecteurs, représentatifs des espoirs et des craintes de pêcheurs partis sur l'océan, vers la peinture et le dessin, comme les créations temporaires d'Abdelhamid Elhardouz’’.
Toutes ces fortunes de mer, explique-t-il, se trouvent souvent réunies dans cet espace de réparation et de préparation hors du temps et de la mer, le quai de radoub du port de Mogador-Essaouira.
De son côté, Ahmed Harrouz, au nom de l’Association Essaouira-Mogador, a relevé que l’exposition de Marc Ohana est une singulière participation à l’agenda annuel des expositions programmées à Dar Souiri, harmonisant avec la sensibilité maritime de cet univers mogadorien qu’offre la belle cité des alizés.
Et de faire observer que ‘’dans son travail de photographie picturale, Marc Ohana nous invite à revoir l’abstraction que retient le bois coloré des barques d’Essaouira, qui invitent à l’aventure de la navigation et au recueillement lors d’un repos sur les quais…’’.
Marc Ohana, dont la famille est originaire d'Essaouira, est né en 1944. Plongeur sous-marin depuis des dizaines d'années, il a reçu à plusieurs reprises le prix "La passion du bleu-André Laban" au Festival mondial de l’image sous-marine, rebaptisé actuellement ‘’le Festival mondial de l'image sous-marine et de l'environnement marin’’.
Cette exposition, précise-t-on, entre dans le cadre plus vaste de l’art métapélagique que Marc Ohana a créé, un art contemporain, un art modeste issu du milieu marin à tous les niveaux, avec des objets trafiqués par la mer et par les hommes: il s’agit d’un autre regard sur les choses au fond.