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Les zones oasiennes, lit-on dans la déclaration finale du FIO19 de Zagora, demandent désormais une formation supérieure en matière de développement durable, afin de doter les différentes formes de la vie oasienne de ressources humaines nécessaires pour affronter les défis des changements climatiques et se mettre au diapason des recommandations de la COP 22, tenue il y a trois ans à Marrakech, appelant à des oasis durables.
Il serait donc possible de créer un noyau universitaire à Zagora chargé d’une mission assez délicate vu les exigences, mais qui pourrait comprendre des filières telles que l’aménagement du territoire, l’agriculture familiale et vivrière dans les oasis, le patrimoine culturel oasien matériel et immatériel, l’architecture des casbahs et ksours, l’agro-alimentation oasienne, les ressources hydriques dans les zones sahariennes, les transformations minières. «C’est l’heure de voir créer un noyau universitaire approprié aux zones oasiennes, afin d’adapter la formation au marché de l’emploi oasien nécessitant des cadres et ingénieurs à même de répondre adéquatement à ses besoins, et non d’aligner ces zones sur les impératifs de développement imposés par les responsables, souvent méconnaissant la réalité sur le terrain », précise Chakib Alem, professeur d’enseignement supérieur à la Faculté des sciences et des techniques à Errachidia.
Dans ce cadre, le FIO19 a recommandé aux responsables d’accorder un intérêt à l’apiculture en tant que secteur porteur qui emploie des jeunes éleveurs structurés dans des coopératives, appelant dans ce sens à favoriser les conditions de réimplantation de l’abeille du désert, qui serait la plus à même de vivre dans les zones oasiennes.
Par ailleurs, la déclaration finale du FIO19 a rappelé la nécessité d’ouvrir des centres d’interprétation touristiques des zones oasiennes chargées d’expliquer aux touristes les différentes facettes de la vie oasienne, et de promouvoir les potentialités naturelles, culturelles et architecturales de ces zones. L’objectif étant d’aboutir à la pérennisation de traditions d’un tourisme responsable, notamment au niveau de l’écologie.
Pour ce qui est des ressources hydriques, dont souffre la région actuellement, les participants se sont certes félicités des efforts déployés grâce à la construction du barrage Tamtchoucht, dont le débit pourrait assurer l’adduction de l’eau potable à toutes les populations, mais n’omettent pas de mettre en garde contre des pratiques dans ces zones qui pourraient plutôt encourager les perditions en eau, notamment au niveau de la nappe phréatique.