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Piqûres de scorpion et morsures de serpent à tire-larigot lors de la saison estivale

Le CAPM met en œuvre une stratégie de lutte et distribue des kits d’antidotes


Mohamed Jaouad Kanabi
Mardi 26 Juin 2018

Comme à chaque saison estivale qui correspond à une période où, morsures de serpent et de différents reptiles et autres piqures de scorpion et insectes venimeux sont fréquents, le Centre antipoison et de pharmacovigilance met œuvre une stratégie nationale de lutte contre ce phénomène dangereux voire parfois fatal pour la santé du citoyen.
Cette année pour ce faire, le CAPM a distribué quelque, 1100 kits d’antidotes à travers le Royaume. Au Maroc les régions les plus touchées par les cas d’envenimations par piqûres de scorpion et morsures de serpent sont Marrakech-Safi, la région de Souss- Massa, Béni Mellal-Khénifra, la région de Drâa-Tafilalet, Fès-Meknès, Settat et la région d’El Jadida.
Dans ces régions affectées par les cas d'envenimation dus aux piqûres de scorpion ou aux morsures de serpent et plus particulièrement les zones rurales, les hôpitaux et centres de santé ont donc été fournis en antivenins (FAV-Afrique®).  
La distribution de ces kits a été répartie en fonction de cas enregistrés par rapport à l’année de référence et c’est ainsi que selon les régions respectives, 360 kits de médicaments ont été fournis à Marrakech-Safi, 140 dans le Souss-Massa, 160 à Béni Mellal-Khénifra, 80 pour le Drâa-Tafilalet, 60 pour la région Fès-Meknès, 70 pour Settat et 70 pour la région d’El Jadida. D’après les chiffres du CAPM, le Royaume a connu l’an dernier 52 décès dus des piqûres de scorpion.
Les morsures de serpent répertoriées au même titre qu’une douzaine de maladies tropicales comme une ‘’maladie négligée’’ par l’OMS, sont la cause d’environ un demi-million de cas d’envenimations de par le monde avec pour fatalité 20.000 décès chaque année. Appellation donnée au fait qu’elle soit entretenue par la pauvreté et touche presque exclusivement les populations démunies vivant dont de mauvaises conditions. Les enfants sont les plus vulnérables. L’évolution en cas de morsure vers le décès chez les enfants de moins de 15 ans est plus élevée que chez l’adulte, la gravité de l’envenimation étant en rapport au rapport venin/poids.
 Au Maroc, les morsures sont bien plus rares mais restent cependant un fléau avec des conséquences graves pour la santé des citoyens malgré les progrès scientifiques et médicaux. Un rapport du CAPM relève que les envenimations scorpioniques et vipérines sont en tête des causes d’envenimation au Maroc.  
La conduite à tenir en cas de morsure de serpent c’est avant tout de garder son calme et allongé (toute agitation favorise la diffusion du venin) et appeler les urgences pour un transfert immédiat à l’hôpital. Il est aussi important d’identifier le serpent agresseur ou du moins de savoir le décrire. Laver la plaie avec du savon ou avec un antiseptique, enlever bijoux, montre et bracelets du membre mordu (un œdème pouvant apparaître après coup) et surtout éviter tout traitement traditionnel (succion, incision et garrots…). En fait, le salut consiste à rejoindre les urgences ou un centre de santé le plus rapidement possible.
On distingue trois familles de serpents au Maroc : les vipéridés (taux d’envenimation le plus élevé), les élapidés représentés par une seule espèce : Naje haje legionis (ou Cobra), nécessitant en cas de morsure une hospitalisation en milieu de réanimation (son endémicité se situe dans le Sud- ouest du Maroc) et enfin quelque 25 espèces de colubridés généralement sans danger pour l’homme.
Grosso-modo, et plus banalement les trois types de serpents vivant au Maroc sont les cobras, les vipères et les couleuvres qui malheureusement deviennent de plus en plus rares car victimes de l’homme (braconnage, spectacles des charmeurs, tuerie, accidents de route, etc.) bien que notre pays ait fait le choix de se lancer dans la protection de la nature.
Pourtant ces espèces venimeuses (serpents et scorpions) réputées potentiellement sournoises et dangereuses ont un rôle irremplaçable dans l’écosystème où elles évoluent au même titre que d’autres tout autant venimeuses mais appréciées par l’homme comme par exemple les abeilles.
Les serpents n’attaquent jamais délibérément, et ont plutôt tendance à fuir l’homme car ils le considèrent comme un prédateur.  Les principales mesures pour se protéger contre d’éventuelles morsures sont de ne pas les déranger.


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