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Perquisition au siège de l'Exécutif catalan

Un fédéralisme de type suisse peut convaincre les Catalans, estime Puigdemont


Vendredi 16 Mars 2018

La garde civile menait jeudi des perquisitions au siège du gouvernement catalan à Barcelone, dans le cadre de l'enquête sur l'organisation du référendum d'autodétermination du 1er octobre, interdit par la justice, a-t-elle indiqué à l'AFP.
"Nous avons lancé une opération dans le cadre de l'enquête instruite par le juge du tribunal numéro 13 de Barcelone", a confirmé un porte-parole de la garde civile.
Celui ci a précisé que l'opération se déroulait au palais de la Généralité (exécutif), au sein du "bureau d'assistance au citoyen", et dans les locaux d'une association indépendantiste, Omnium Cultural.
Le responsable de ce département d'assistance au citoyen, Antoni Molons, a été interpellé et assiste à ces perquisitions. Des fouilles devaient également être menées à son domicile, selon la garde civile.
Selon plusieurs médias espagnols, la garde civile cherche des preuves sur le financement avec des deniers publics du référendum d'autodétermination organisé le 1er octobre par les dirigeants indépendantistes en dépit de son interdiction par la justice.
Le directeur de la communication de l'association d'Omnium, une des deux grandes associations indépendantistes de Catalogne, a précisé à l'AFP que les agents y cherchaient des "documents de nature économique".
Il a tenu à nier tout financement public: "Nous n'avons pas reçu un seul euro de la Généralité (exécutif catalan), depuis 2012", a déclaré Roger Rofin.
L'exécutif catalan a été destitué en bloc par le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy le 27 octobre, quelques heures après le vote au parlement catalan d'une déclaration d'indépendance restée sans lendemain. Cette déclaration était censée tirer les conséquences du référendum d'autodétermination.
Depuis, la Catalogne n'a pas de gouvernement et reste sous la tutelle directe de Madrid dans l'attente d'un accord sur la formation du gouvernement au sein du bloc indépendantiste qui a obtenu la majorité des sièges au parlement régional lors d'élections le 21 décembre.
Les trois formations séparatistes doivent désigner un candidat à la présidence mais le président destitué Carles Puigdemont, leur premier candidat, a dû renoncer car il reste à Bruxelles pour échapper aux poursuites pour rébellion de la justice espagnole.
Leur deuxième candidat, l'ex-dirigeant de l'association indépendantiste Assemblée nationale catalane (ANC), Jordi Sanchez, est pour sa part en détention provisoire, également en lien avec l'enquête sur la tentative de sécession. Pour l'instant, la justice lui a refusé la possibilité de sortir de prison pour être investi.
Mercredi, le dirigeant indépendantiste catalan, Carles Puigdemont, a estimé qu'un fédéralisme à la mode helvétique est "une idée qui peut convaincre la majorité des Catalans", dans une interview à la télévision suisse RTS.
"Je suis absolument convaincu que si l'Espagne était organisée comme la Suisse, il n'y aurait eu aucun problème", affirme M. Puigdemont, actuellement en exil en Belgique et qui doit venir en Suisse dimanche pour participer à une table ronde sur le thème de l'autodétermination au festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) de Genève.
"C'est une idée que l'on doit travailler et peut-être c'est une idée qui peut convaincre la majorité des Catalans", a-t-il ajouté, dans cette interview en français.
Dans l'organisation fédérale suisse, les cantons, qui disposent notamment de leur propre constitution, ont leurs parlements, gouvernements, tribunaux et votent leurs lois, et jouissent d'une très large autonomie (fiscalité, éducation, police...).
Par ailleurs, M. Puigdemont a affirmé ne pas forcément privilégier la piste de l'indépendance et n'exclut pas par principe celle d'une autonomie catalane au sein de l'Etat espagnol, même si elle n'est actuellement pas possible à ses yeux, en raison de l'intransigeance espagnole.
"Je crois que la majorité des indépendantistes catalans ont montré au cours de ces 40 dernières années qu'ils pouvaient travailler dans le cadre de l'autonomie, malgré le fait d'être indépendantistes: cela veut dire qu'on accepte d'autres possibilités".


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