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Les débats ont permis à une pléiade d'experts et de diplomates de divers horizons de porter leur regard sur la place grandissante du continent africain dans l'économie mondiale, en ce sens qu'il se trouve désormais au centre des intérêts des investisseurs et décideurs économiques.
L’intérêt que suscite l'Afrique tient à ses nombreux atouts qui lui ont valu à juste titre l'image du "continent de l'avenir", ce qui explique en partie les multiples convoitises dont elle fait l'objet, a souligné Lahoucine Rahmouni, chargé des affaires politiques à l’ambassade du Maroc au Canada.
"L’Afrique figure dans les top priorités des nouvelles puissances internationales depuis maintenant des décennies", a-t-il relevé au cours de ce débat organisé à l'initiative de l’Université canadienne Mac Gill.
Décryptant les politiques africaines suivies par le Japon, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Inde, la Turquie et les Etats-Unis, le diplomate a fait observer qu’"une nouvelle page de l'histoire du continent est en train de s’écrire".
La perception de l’Afrique en tant que "simple réservoir de voix dans les instances internationales" relève désormais d’un passé révolu, a-t-il dit.
L’Afrique, a noté M. Rahmouni, dispose du taux de rentabilité de l'investissement le plus élevé au monde (12%) ainsi que de ressources et de matières premières en quantités importantes. Le capital humain n'est pas en reste et constitue, en réalité, la ressource la plus précieuse dont dispose le continent.
Tout en soulignant l’engagement résolu au plus haut niveau du Maroc en Afrique qui ne date pas d'aujourd'hui, le diplomate marocain a passé en revue les différentes étapes des relations exceptionnelles qui ont toujours existé entre le Maroc et les pays africains.
Il a à cet égard rappelé la décision prise par Feu SM Mohammed V de nommer, en juin 1961, un ministre d’Etat chargé des Affaires africaines, ainsi que le rôle déterminant du défunt Souverain dans la création de l’Organisation de l’Unité africaine, ancêtre de l’actuelle Union africaine.
Le diplomate a en outre mis en évidence le rôle de premier plan joué par Feu SM Hassan II dans l’édification et la consolidation de l’organisation naissante et dans la prévention et la médiation pour la résolution des conflits qui déchiraient le continent à l'époque.
De par sa richesse et son caractère global, la vision africaine de Sa Majesté le Roi Mohammed VI revêt des dimensions à la fois sociale, culturelle, économique, sécuritaire, religieuse, technique et humaine, a-t-il conclu.
Organisée chaque année en partenariat notamment avec la Banque arabe pour le développement de l’Afrique (BADA), cette conférence parrainée par l’Université Mac Gill s’est érigée en rendez-vous annuel de débats et d’échanges entre les experts, les diplomates, les universitaires et les milieux d’affaires.