-
Les 1ères Journées Doctorales de l'UPF, le 24 janvier à Fès
-
Région de l’Oriental: Lancement d’une opération de recensement et de ratissage des bâtiments menaçant ruine
-
Fès: Opération de circoncision collective
-
Guelmim : Campagne de sensibilisation à la vaccination contre la rougeole en milieu scolaire
-
Khouribga: Des projets générateurs de revenus au profit d’anciens détenus
Au début de son intervention, Eric Albert a expliqué que le stress est un sujet actuel et qu’une plus grande vigilance est accordée aujourd’hui à la santé au travail. Le stress étant un facteur de risque sur la santé.
Le stress a un coût pour l’entreprise : les arrêts de travail, les erreurs, les conflits et la perte de l’efficacité professionnelle dus à ce malaise ont des répercussions négatives d’ordre économique. Le conférencier a évoqué les 2,5 milliards d’euros de coût des arrêts de travail dus à des troubles psychiques en Allemagne. Conscients de cette donne, les Américains, de leur part, consacrent un budget pour le financement de la santé des salariés et ont établi des programmes de gestion du stress. Un impératif pour la sauvegarde aussi de l’image médiatique de l’entreprise. De plus, dans un environnement instable, changeant et compétitif, l’adaptation semble être le mot d’ordre des managers. « Tout le problème du stress est le sentiment de débordement chez les managers entre les sollicitations en termes d’évolution et les capacités à les traiter », a-t-il précisé. Ce déséquilibre entre la perception des contraintes (délais, coûts, qualité, service, innovation, rentabilité et cohésion sociale) et des ressources allouées pour y faire face entraînerait cet état de stress. Dans ce cas de figure, il est recommandé d’optimiser les capacités d’adaptation de l’entreprise tant sur le plan stratégique que sur le plan humain et de créer des conditions pour que les ressources humaines soient suffisamment stimulées sans pour autant être piégées par les facteurs de stress.
Dans ce contexte, le manager joue un rôle très particulier : il doit gérer son propre stress et réguler celui de ses équipes.
Quelle démarche pour une gestion du stress dans l’entreprise ? Le conférencier a insisté sur la nécessité de comprendre les mécanismes du stress et d’identifier les populations à risque, les foyers des sur-angoissés, pour déterminer les facteurs et améliorer les capacités d’adaptation. Il a en outre appelé les managers à établir une relation de confiance avec les collaborateurs, à les accompagner dans le changement et à prendre du recul en situation de débordement.
Par la suite, il a exprimé l’idée que l’émotion est le « moteur » des comportements automatiques sous pression. Une gestion du stress est donc liée en premier lieu à l’identification et à la régulation des émotions. Et d’ajouter : « L’hygiène de vie est tout aussi essentielle, une grande importance doit être accordée au mode d’alimentation, à la qualité du sommeil, à la pratique du sport et aux moments de déconnexion. Un autre aspect de cette gestion du stress est lié à la qualité du réseau relationnel et du support social ».
Eric Albert a conclu son intervention sur l’idée de la répartition du capital affectif : il faut trouver un équilibre entre le travail, la vie personnelle et la vie sociale de sorte que ces trois pôles ne soient pas disproportionnés les uns par rapport aux autres.
Finalement, il ressort de cette conférence que le stress est devenu l’un des enjeux principaux de vie pour les individus et de performances pour les entreprises. Le management est au cœur de la régulation du stress au travail. Ce qui suppose que les managers développent tout au long de leur vie leurs compétences émotionnelles et comportementales.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du cycle de conférences tenues par RAM, au profit de ses cadres.