Il y a quelques mois seulement, le patronat se plaignait du déficit en compétences et ressources humaines qualifiées. L’ouverture du Royaume sur l’économie mondiale s’est vite traduite par l’arrivée de grands investisseurs dans différents secteurs d’activités. Certes, ce problème est lié à la course contre la montre menée par l’Office de la formation professionnelle et de la promotion de travail, mais la demande n’est pas satisfaite par l’offre du dispositif actuel.
Aujourd’hui, la situation s’aggrave davantage. La politique axée sur les nouveaux métiers mondiaux du Maroc risque d’être catastrophique sauf si des mesures sont prises de toute urgence. La crise économique mondiale menace plus d’une activité liée aux exportations. Ainsi, les opérateurs du secteur automobile ne cachent pas leurs craintes en rapport avec la crise qu’enregistre l’industrie automobile à l’échelle internationale. En effet, les grands donneurs d’ordres tentent de minimiser les pertes en procédant à des annulations en série des commandes. Ce qui touche de plein fouet les équipementiers marocains. De plus, le report que connaît le projet Renault-Nissan à Tanger est un défi de taille à relever par les pouvoirs publics dans les plus brefs délais pour limiter les dégâts.
Si le marché de l’emploi a connu en 2008 une dynamique encourageante, le taux du chômage s’établit, aujourd’hui, à des niveaux inquiétants en s’élevant à près de 10%
Une source officielle nous a déclaré que les prévisions relatives à 2009 sont des plus inquiétantes. La seule échappatoire visible est la bonne pluviométrie qui pourra, en cas de campagne agricole excellente, donner un nouveau souffle au marché de l’emploi. De ce fait, il est attendu que le taux de chômage baisse au terme de l’année en cours en milieu rural, ce qui n’est pas le cas pour le monde urbain.