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Nous serions 11 milliards en 2100

L’Afrique fournira plus de la moitié de la croissance de la population mondiale


Marwa Dahou (stagiaire)
Mardi 18 Juin 2013

Nous serions 11 milliards en 2100
11 milliards. C’est le nombre de personnes que devrait supporter notre planète Terre d’ici 2100. Une information évoquée dans le rapport publié régulièrement  par les Nations unies sous le titre «Perspectives de la population mondiale». L’essentiel de cette population proviendrait d’un groupe de pays ayant un niveau de fécondité élevé (plus de cinq enfants par femme en moyenne) et qui  figurent sur la liste des 49 pays les moins développés, établie par l’ONU. L’étude souligne que si nombre de ces pays se trouvent en Afrique subsaharienne, tels que le Nigéria, le Niger, la République démocratique du Congo (RDC), l’Éthiopie ou l’Ouganda, on note également un taux de fécondité élevé en Afghanistan et au Timor Oriental.
Tous les deux ans, l’ONU entreprend une évaluation des tendances démographiques passées, actuelles et futures, une analyse publiée régulièrement. La dernière en date, comprend les données de 233 pays et régions à travers le monde. Ainsi la population mondiale, estimée aujourd’hui à 7,2 milliards d’individus, devrait croître d’un milliard au cours des 12 prochaines années, soulignent les auteurs du rapport.  L’essentiel de la croissance démographique mondiale se produira dans les pays en développement, dont la population devrait passer de 5,9 milliards en 2013 à 8,2 milliards en 2050.
Le nombre de personnes de 60 ans et plus devrait, quant à lui,  tripler d’ici là, passant de 841 millions aujourd’hui à près de 3 milliards en 2100.
D’après l’étude, cette évolution sera encore plus marquée dans les pays en développement en raison de la baisse de la fécondité et de l’augmentation de l’espérance de vie (81 ans vers 2095, contre 89 ans dans les pays riches). La proportion de seniors dans les pays en développement passera de 9% aujourd’hui à 19% en 2050 et 27% en 2100 (contre 22% d’enfants de moins de 15 ans). Les 80 ans et plus seront sept fois plus nombreux à la fin du siècle (830 millions contre 120 millions aujourd’hui) et les deux tiers vivront dans des pays en développement.
«Le rythme de baisse de la fécondité dans beaucoup de pays africains pourrait se révéler plus rapide ou plus lent», selon John Wilmoth, directeur de la démographie au département des affaires économiques et sociales de l’ONU (DESA). Ces estimations sont fondées sur un «scénario médian», a-t-il souligné. Toujours d’après le rapport, c’est l’Afrique qui fournira plus de la moitié de la croissance de la population mondiale, passant de 1,1 milliard d’habitants à 2,4 milliards en 2050 et 4,2 milliards en 2100. La population dans le reste du monde ne devrait augmenter que de 10% entre 2013 et 2100 tandis que l’Europe verra sa population baisser de 14%. La quasi-totalité des pays européens n’arrivent pas en effet à renouveler leur population, avec 1,5 enfant par femme aujourd’hui en moyenne et à peine 1,9 en 2100.
On note également que l’Inde devrait précéder la Chine comme le pays le plus peuplé de la planète aux alentours de 2028, avec 1,45 milliard d’habitants, et continuer sur cette lancée jusqu’à 1,5 milliard en 2100 (contre 1,1 milliard en Chine). Avant 2050, les Nigérians devraient être plus nombreux que les Américains et se retrouver au niveau de la Chine à la fin du siècle. Plusieurs pays, surtout africains, devraient passer la barre des 200 millions d’habitants avant 2100 dont le Pakistan, la Tanzanie, la République démocratique du Congo l’Ethiopie, l’Ouganda et le Niger.
Par ailleurs, une douzaine de pays, la plupart en Europe centrale et de l’est, verront leur population chuter de plus de 15% d’ici à 2050 : le Belarus, la Bulgarie, la Croatie, Cuba, la Géorgie, la Lettonie, la Lituanie, la Moldavie, la Roumanie, la Russie, la Serbie, l’Ukraine. Belarus, la Moldavie, la Russie et l’Ukraine ont aujourd’hui l’espérance de vie la plus faible de tous les pays développés, avec moins de 70 ans.
On peut se poser la question de savoir où se situerait la Maroc par rapport à ces données. Deux tendances  le caractérisent. On parle d’une baisse de la fécondité et du vieillissement de la population. «Les effectifs des personnes âgées connaîtront une croissance soutenue au rythme annuel de 3,5% jusqu’en 2030», selon un rapport du Haut-commissariat au plan. Le nombre de Marocains de plus de 60 ans passera ainsi à 5,8 millions en 2030 et l’espérance de vie sera de 76 ans.
Le rapport évoque également la baisse de la fécondité. Celle-ci provoquera une baisse importante de la taille des ménages qui passera de 5,2 personnes en 2004 à 3,6 en 2030. La moyenne de naissances par femme devrait passer à 1,8 en 2030. A noter que c’est en 2011 qu’on a enregistré le plus bas niveau (2,2).


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