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«Ce n’est qu’en pensant national que l’on aboutisse à une production africaine réelle. Il faut absolument produire de grandes quantités de films si l’on souhaite hisser le niveau du cinéma africain», a-t-il dit lors d’un masterclass sur le thème "Situation du cinéma en Afrique, l’avenir de la coproduction", organisé à la maison de production cinématographique et audiovisuelle "Cinékap" dans la capitale sénégalaise.
M. Saïl, président de la Fondation du festival du cinéma africain de Khouribga, est parrain de la 4e promotion de la formation "Up court métrage", un programme initié par la maison "Cinékap" et qui forme une dizaine de réalisateurs et autant de producteurs venant du Burkina Faso, du Niger, du Tchad et du Sénégal.
Selon lui, «tout film ne doit pas être impérativement un chef d’œuvre. Il faut accepter ce jeu. On doit produire un cinéma ordinaire, tout en mettant en place un marché qui puisse absorber cette production nationale».
Les Etats doivent avoir conscience de l’impact de l’image cinématographique dans le monde, a-t-il affirmé lors de cette conférence marquée par la présence notamment du directeur de la cinématographie du Sénégal, Hugues Diaz.
Il a noté dans ce sens que chaque pays doit résoudre le problème de la production et la diversifier.
Pour M. Saïl, «la coproduction cinématographique ne va pas se substituer aux problèmes spécifiques à chaque pays», mais les autorités en charge du secteur doivent s’armer d’«une volonté sincère de coproduire», s’interrogeant au passage sur les causes du manque criant de coproduction émanant des grandes puissances économiques du continent.
Il a estimé, par ailleurs, que «la nigérianisation du cinéma est une catastrophe pour l’Afrique». «C’est une industrie qui peut être lucrative mais ce n’est pas du cinéma», a-t-il jugé.