
Une éminente journaliste chinoise, récompensée par plusieurs prix internationaux, a été condamnée vendredi à Pékin à sept ans de prison pour divulgation de "secrets d'Etat", les autorités muselant ainsi une "voix libre" selon les militants des droits de l'Homme.
La lourde peine infligée à Gao Yu, 71 ans, vient confirmer que le régime du président Xi Jinping n'est prêt à accorder aucun répit aux intellectuels porteurs d'idées réformistes, jugés dangereux pour le maintien au pouvoir du Parti communiste. Mme Gao fut la première lauréate en 1997 du Prix mondial de la liberté de la presse de l'Unesco. L'an dernier, Washington s'était dit "très préoccupé" par le sort de la journaliste d'investigation, récompensée par d'autres prix internationaux.
Sa sentence a été annoncée par le tribunal. Gao Yu est reconnue coupable "d'avoir transmis des secrets d'Etat à des étrangers", a indiqué la Cour sur son compte officiel de microblogs.
Espagne
L'ancien directeur espagnol du FMI Rodrigo Rato (2004-2007) et ex-ministre de l'Economie (1996-2004), déjà inculpé dans deux affaires de malversations en Espagne, est de nouveau dans l'œil du cyclone avec une enquête pour blanchiment qui a conduit les douanes à perquisitionner jeudi son domicile à Madrid.
Jeudi soir, les médias diffusaient l'image spectaculaire de l'ancien favori de la droite espagnole s'engouffrant dans une voiture de police, suivi d'un policier appuyant ostensiblement la paume de sa main sur son cou, comme s'il le forçait à s'y installer.
Après la perquisition à son bureau, l'ex-patron du FMI est rentré chez lui, selon des images de télévisions qui l'ont suivi. Il ne devait cependant pas faire l'objet ensuite d'une garde à vue, selon des sources judiciaires.