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Nécessité de placer le petit agriculteur au centre des préoccupations régionales

Marrakech-Al Haouz se met à l’heure du «Maroc Vert»


Mohamed RAMI
Lundi 16 Février 2009

Nécessité de placer le petit agriculteur au centre des préoccupations régionales
Le siège de la province d’Al Haouz à Tahanaout, plus précisément la grande salle de réunion, a été jeudi en fin d’après- midi archicomble. Des personnes de différents horizons, dont des élus locaux, des agriculteurs, des représentants de Chambres professionnelles et services extérieurs, les autorités locales, des experts en agriculture et en hydraulique ainsi que des acteurs de la société civile, ont répondu présent.
L’objectif étant de prendre part à une rencontre consacrée à la présentation des grands axes du plan agricole régional relevant du Plan national « Maroc Vert » et l’examen de son impact sur la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz. 
Intervenant à cette occasion, le gouverneur de la province d’Al Haouz, Bouchaïb El Moutaouakil a souligné la nécessité de soutenir le secteur agricole, notamment dans une région comme Al Haouz qui demeure à dominante montagneuse, d’intégrer l’ensemble des agriculteurs y compris les petits et ceux des zones montagneuses et reculées et surtout d’œuvrer en vue de l’extension des superficies irriguées.
Chiffres à l’appui, M. El Moutaouakil a mis en avant l’importance de l’agriculture en tant que composante essentielle de l’économie locale et source de revenu pour nombre de familles de la région, notant que la province dispose d’importantes potentialités agricoles, jusque-là, sous-exploitées.
Le gouverneur a mis également l’accent sur la relation corollaire entre la promotion du secteur agricole et le développement rural escompté, estimant qu’il est temps de se pencher aussi sur la question de la protection de l’environnement qui, a-t-il dit, demeure indispensable. Car il y va même de la survie et de la promotion d’autres secteurs d’activités comme l’agriculture, le tourisme rural ou encore la préservation de la qualité des ressources hydriques disponibles.
« Le Plan Maroc Vert se veut une grande opportunité à saisir. C’est pourquoi nous sommes tous mobilisés pour lui garantir toutes les conditions de succès », a-t-il ajouté.
Quant aux autres intervenants, ils ont tenu à indiquer que si le plan agricole régional «Maroc Vert» se veut ambitieux, car prônant une culture moderne, à forte productivité et valeur ajoutée, son succès est tributaire d’une parfaite implication de l’ensemble des acteurs concernés : autorités locales, élus, professionnels, petits agriculteurs, établissements de financement et la société civile.
L’ensemble des intervenants étaient unanimes à déplorer l’absence, auparavant, d’une réelle volonté politique et d’une vision claire pour promouvoir ce secteur-clé de l’économie nationale, notant que ce plan constitue un tournant décisif et une rupture avec le passé, car il trace des objectifs clairs et précis. Ce plan, ont-ils poursuivi, se veut la concrétisation, dans les faits, de la conviction selon laquelle le Maroc ne peut se développer sans la promotion de son secteur agricole et que ce dernier demeure le fondement de tout développement durable.
Ils ont, en outre, insisté sur la nécessité de placer les petits et les moyens agriculteurs au centre des préoccupations régionales, en leur permettant de tirer le maximum de profit de cette stratégie régionale, et ce à travers le financement de leurs projets et le renforcement de leur représentativité dans le cadre d’organisations professionnelles bien structurées.
Pour ce qui est des problèmes qui entravent le développement agricole au niveau de la région, ils ont pointé du doigt une série de difficultés,  dont le statut juridique des terres agricoles, le surendettement des agriculteurs sinon la faiblesse des moyens de financement, la faible productivité des différentes cultures, l’éparpillement des terres agricoles, le déficit croissant en ressources hydrauliques, le retard en matière d’équipements économisant l’eau, et le faible rendement des organisations professionnelles et leur contribution modeste aux efforts de développement des différentes filières.
Ils ont déploré également l’absence d’une approche globale pour la gestion rationnelle des ressources hydriques, ainsi que l’incapacité des Chambres professionnelles à gérer le secteur, car ne disposant que d’un simple pouvoir de consultation. Ils estiment qu’il est nécessaire d’encourager les investissements dans ce secteur, fédérer tous les agriculteurs autour d’objectifs précis, soutenir l’interaction dans le domaine de la production entre les investisseurs et les agriculteurs en vue de réaliser un développement conjoint, et d’assurer l’accompagnement des agriculteurs dans les différentes étapes : de la production jusqu’à la commercialisation du produit, et ce à travers le conseil, la sensibilisation, l’information et l’encadrement.
Dans le domaine hydrique, les intervenants ont estimé nécessaire d’œuvrer pour la mobilisation de ces ressources, à travers le renforcement des infrastructures déjà existantes, mais aussi via la mise en place d’autres, l’encouragement et la vulgarisation auprès des agriculteurs de nouvelles technologies et la construction de barrages collinaires au niveau de la province.
Pour sa part, le président du Conseil de la région, Abdellali Doumou, a réitéré l’engagement et la détermination de la région à mettre en œuvre ce plan, précisant que si la population de la région est estimée à 3.140.000 habitants, plus de deux millions sont du milieu rural et vivent essentiellement de l’agriculture.
D’après lui, la promotion du secteur agricole est tributaire de la résolution d’un certain nombre de problèmes liés au rétrécissement des superficies agricoles devant l’extension urbanistique, au statut juridique du foncier, aux ressources hydrauliques, au financement et à l’organisation des petits agriculteurs.
Il a, dans ce sens, estimé indispensable de veiller à ce que les aides et subventions soient orientées vers les petits agriculteurs de la région. De même que l’on doit protéger le produit local et  améliorer sa qualité,  diversifier les projets,  faciliter les procédures administratives,  intervenir au niveau de la commercialisation des produits et  soutenir la petite et moyenne irrigations.  Il a, en outre, insisté sur la nécessité de prendre en compte les spécificités de chaque région et de tirer profit des différentes expériences réussies dans ce domaine, lesquelles ne font pas défaut dans une province comme Al Haouz, une région à fortes potentialités agricoles.



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