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Des années durant, une grande quantité de drogue à destination de l’Europe était acheminée par la voie de Marchica (petite mer). Le malheur est que cette lagune qui est la plus grande au Maroc donnant sur la Méditerranée, ne dispose que d’un seul passage vers la mer long de 80 m (passage Bouqana). L’on se demandait comment cela pourrait se faire alors que ce passage est contrôlé par la gendarmerie et la marine Royale et les forces auxiliaires et même par des éléments de police en tenue militaire.
Et c’étaient toujours les petits pêcheurs qui payaient les pots cassés. En 2007, quatre pauvres pêcheurs habitant tous au quartier de Tirqaâ avaient été arrêtés lors de grandes opérations de ratissage dans la région, alors qu’ils n’étaient que des boucs émissaires. La justice s’en est rendu compte et les avait libérés, au moment où les véritables trafiquants de drogue s’étaient réfugiés à Mellilia en prenant des passages que tout le monde connaissait.
En tout cas, la nomination de Zarrou est de bon augure et les habitants de la ville la ressentent comme le signe d’une volonté ferme de la part de l’Etat à mettre fin à une étape de non développement. « Nous ne pouvons que nous en réjouir, car la principale voie d’exporter toutes sortes de drogue était Marchica et malheureusement, c’étaient les petits pêcheurs qui étaient mis à l’index et considérés par les médias comme étant des trafiquants de drogue internationaux», a indiqué un membre d’une association des droits de l’Homme dans la région, tout en estimant qu’il s’agit d’une véritable opportunité de développement.