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Au fil de l'une des plus longues sagas du cinéma, avec 25 longs métrages, James Bond est toujours cet agent secret imparable au corps à corps et qui sait porter un coup fatal en une seconde. Aussi doué en tir qu'en boxe, il est tout aussi agile sur une moto cross. Un gaillard qui, malgré son âge, clame depuis mercredi sur tous les écrans de cinéma que "Mourir peut attendre".
Dans ce nouvel opus de la saga, on est dans les invraisemblances admises et l'art de l'illusion. Bond peut tout faire et cela ne pose de problème à personne. Il enchaîne les exploits sans effort apparent. Faut dire qu’avec des adversaires aux trois quarts souffrant de myopie sévère, ratant des fois leurs cibles à bout portant, on comprend pourquoi James Bond s’en sort toujours quasiment sans égratignure, excepté une cheville cassée pendant le tournage.
Au-delà de ses exploits hors de toute logique, James Bond, pensant qu'il a été trahi par Madeleine, interprétée par l'excellente Léa Seydoux, se retrouve à la croisée des chemins, hésitant entre la vengeance et l'oubli. Il choisit l’amnésie volontaire et boit pour oublier. Mais comme d’habitude, son passé le poursuit. L’actualité de la vraie vie aussi. La trame scénaristique, par le pur hasard, fait un clin d'œil à la pandémie, puisque la menace apocalyptique que tient entre les mains son méchant tout nul (Rami Malek) est un virus technologique.
Si le scénario est bancal, le film réalisé par Cary Fukunaga (True Detective), est particulièrement soigné dans ses finitions et sa recréation d'un monde-décors grouillant d'ennemis et d'obstacles. Mais cette volonté est toutefois mesurée. Loin des blockbusters, le nouveau James Bond sonne comme un désaveu du grand spectacle contemporain siliconé et à la réalité augmentée voire même démesurée. Pourtant, tout aurait pu être différent. Car initialement, c’est Danny Boyle qui était prévu à la réalisation avant d’être remplacé par Cary Fukunaga sur fond de mésentente avec les producteurs.
«Faire le film, c'était un périple rapide et furieux alors qu'attendre sa sortie, c'était un long voyage» a déclaré Cary Joji Fukunaga au site 20minutes. Et de poursuivre : “J’ai bénéficié d’une grande liberté d’action. Le plus difficile était de diriger certaines équipes à distance pour que le résultat reste cohérent avec l’ensemble du film. J’avais parfois l’impression de participer au jeu du "téléphone" où vos paroles finissent par être déformées en passant d’un interlocuteur à l’autre !».
Qu’il se rassure, le rendu final est plus que réussi, même s’il est encore loin de trouver une place dans l’éternité cinématographique. Mais les scènes d'action nous tiennent en haleine avec une tension à son comble. Cary Fukunaga n’y a pas échappé non plus. “J’ai passé des nuits blanches à craindre un accident surtout pour les séquences avec des hélicoptères », admet-il. Cependant, à l’exception de la cheville de Daniel Craig qui en a pris un coup, le reste s’est, semble-t-il, passé comme sur des roulettes. Et même si “Mourir peut attendre” n’est pas le meilleur Bond, il l’est assez pour le dernier baroud d’honneur de son désormais ex-acteur principal.