
‘’Cristina’’ comme se plaît à l’appeler son peuple croule, par les temps qui courent, sous des soucis dont elle aurait bien pu se passer, conséquents à l’affaire du défunt procureur Alberto Nisman.
En effet, ce dernier, avant de ‘’se suicider’’ mystérieusement, avait lancé le 14 janvier des accusations à l’encontre de la péroniste avocate de formation. Ce qui avait eu pour effet de mettre 400.000 manifestants dans les rues de Buenos Aires.
Le procureur imputait à tort ou à raison à la présidente et à son ministre des Affaires étrangères, Hector Timerman, d’avoir couvert des dirigeants iraniens impliqués dans un attentat à Buenos Aires contre des institutions juives. En 1994, un bâtiment de la communauté juive avait été soufflé par une puissante déflagration qui avait fait quelque 85 morts et plus de 300 blessés.
Nisman, le 13 février dernier, avait signifié à Cristina et Timerman ‘’des délits d'entrave à la justice et manquement au devoir d'un fonctionnaire’’ tout en étayant la thèse que c’était Téhéran qui avait ordonné l'attentat -toujours non élucidé et jamais revendiqué- et que le mouvement chiite libanais Hezbollah en était l’auteur.
Jeudi dernier, la justice argentine, par le biais du juge, Daniel Rafecas, un magistrat notoire en Argentine, mettait fin aux peines du duo et balayait les accusations portées à son encontre.
Cristina Kirchner virait sur la lancée le chef du gouvernement et rappelait à ce poste un de ses fidèles, Anibal Fernandez.