Les activistes du Mouvement du 20 février à Safi ont rejeté la version officielle de la mort du jeune chômeur Mohamed Bouderwa, la semaine dernière. Certains jeunes chômeurs, présents sur les lieux au moment de la chute mortelle du toit de l'ANAPEC, récusent cette hypothèse de suicide et affirment que la mort de leur compagnon était due à l'intervention musclée des forces de l’ordre. A ce sujet, les bousculades violentes, affirment-ils, ont provoqué cet accident dramatique qui a côuté la vie à Bouderwa présent sur les lieux dans le cadre d'un sit-in du «Groupe des bras désœuvrés » à Safi. Cette accusation directe des forces de l'ordre était fort présente dans les slogans de la marche pacifique du dimanche dernier. Ainsi, le chef de la PJ a-t-il été vivement critiqué par les citoyens, toutes tendances confondues. Les accusations qu'ils ont proférées se basent sur les témoignages de plusieurs citoyens et activistes de Safi.
D'autre part, nous avons appris que les activistes du Mouvement du 20 février ont refusé d'enterrer Bouderwa avant la publication du rapport de l'autopsie ordonnée par le procureur du Roi. Cependant, plusieurs avocats s'interrogent toujours sur les raisons de l'intervention musclée des forces de l'ordre sur ordre, semble-t-il, du procureur du Roi en vue de démanteler le sit-in du groupe des diplômés chômeurs.