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Le CFCM, principal interlocuteur des pouvoirs publics pour les cinq à six millions de musulmans pratiquants, est attendu au tournant: en octobre, Emmanuel Macron avait demandé entre autres qu'il s'implique davantage, avec "changement de rythme" et "une parole forte", dans la lutte contre la radicalisation et le communautarisme.
M. Moussaoui, 55 ans, était le seul en lice, et avait proposé aux 87 membres du conseil d'administration une liste "unique et consensuelle" pour la composition de son bureau. Celle-ci a obtenu 60 voix "pour", aucune "contre", 7 abstentions, sur un total de 67 votants. Les 14 délégués du RMF, une fédération proche du Maroc concurrente, n'apparaissant pas dans la composition du bureau, sont partis avant le vote. Ce bureau "va pouvoir permettre d'affronter les défis qui sont les nôtres", a déclaré le président du CFCM à la presse, après le vote.
Les deux vice-présidents sont Chems-Eddine Hafiz, tout juste élu nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris (proche de l'Algérie), qui avait retiré samedi sa candidature au CFCM, et Ibrahim Alci (fédération CCMTF, proche de la Turquie). Ils seront président du CFCM respectivement en 2022 et 2024, en vertu des statuts qui prévoient une présidence tournante au sein du bureau comme cela a été le cas en 2013, 2015 et 2017.
Plusieurs dossiers attendent M. Moussaoui alors que le CFCM est souvent critiqué pour son manque de représentativité, de résultats, et reste marqué par les querelles entre la dizaine de fédérations restées proches des pays d'origine des communautés (Maroc, Algérie, Turquie...).
Pour mettre en oeuvre son programme, M. Moussaoui, dont la fédération UMF (Union des mosquées de France, proche du Maroc) a remporté le plus d'élus lors de la première étape des élections régionales en novembre, a annoncé la création d'une dizaine de commissions thématiques: "Formation de imams et aumôniers", "mosquées", "financement", "pratiques religieuses", "sciences et éthique", etc.
Le nouveau président, élu pour deux ans, entend mettre sur pied un "Observatoire contre le radicalisme". Le CFCM s'approchera des pouvoirs publics afin de signer une convention-cadre", a-t-il dit. Il veut aussi "travailler sur la formation initiale et continue des imams et aumôniers", notamment pour lutter "contre le radicalisme" et promouvoir "un islam authentique à même de préserver la jeunesse française des propagandes extrémistes", a-t-il expliqué à l'AFP.