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Artiste dans l’âme, Mohamed Bannour ne perçoit pas les mêmes choses que les autres. Il a toujours un penchant artistique singulier. Modeste, mais innovateur. Un rien devient entre ses mains un objet d’art appréciable. Sa galerie aux portes de Zagora est une preuve que l’art est une profession à part entière. Entretien,
Libé: Qui est Mohamed Bannour ?
Mohamed Bannour: Né en 1969 à Zagora, je menais une vie normale, sinon très modeste. Ce n’est qu’à vingt ans que j’ai pris mes premiers pinceaux. Je ressentais un vrai besoin de vivre le monde des couleurs, ce que j’ai réalisé après mon entrée à l’université. En 1996, j’ai fait une rencontre qui allait changer le cours de ma vie. J’ai connu le professeur de peinture Marie-France Pérez. Et depuis lors, et grâce à ses encouragements, je me suis orienté par passion vers la peinture et la sculpture sur bois. J’avais à l’époque initié mes premières recherches sur les enluminures (florale et géométrique orientale), notamment la calligraphie arabe. Par la suite, j’ai suivi une carrière passionnante, en organisant des expositions au Maroc, Portugal, Espagne, France, Allemagne, Italie, entre autres.
Quelles étaient vos premières sources d’inspiration ?
Mes premières inspirations remontent aux rapports que j’entretenais avec ma grand-mère. J’étais tout petit, je restais souvent aux côtés de ma grand-mère, et ce sont là mes premiers contacts avec les couleurs, du fait qu’elle était tisseuse de tapis. J’assistais aux préparatifs des couleurs des pigments, de l’eau et de cette marmite sur feu.
La tisseuse est vraiment une artiste, parce qu’elle passe presque par les mêmes étapes pour brosser une toile. Le choix et le mariage des couleurs, les formes, les signes et les symboles ... Au niveau de la calligraphie, je me suis bien inspiré de mon grand-père maternel, Imam de mosquée et enseignant dans une école coranique. Avec lui, j’ai appris à écrire sur le tableau de bois, « louh ».
Comment menez-vous votre vie d’artiste dans une région comme Zagora ?
La vie d'artiste est un choix, voire un destin. A travers ses créations, je pense que l'artiste est un être en perpétuelle quête de la vérité, les vérités de ce monde. Il en rend compte à travers son pinceau et ses couleurs. Il extériorise ses désirs en suivant une logique artistique pour aboutir à un art de vivre…
Cela vous fait quoi de vivre dans une galerie en plein désert ?
Une galerie au fin fond du désert est mon monde à moi. Mon choix assumé de vivre pleinement mes idées, mes aspirations et mes projets d’avenir. C’est aussi un lieu d’inspiration qui change, en fonction des visites et des idées proposées par autrui. L’objectif de ce projet est de créer un lieu d'échange, de brassage et un carrefour de débats et de communion artistique. Un espace multifonctions, car en plus de la galerie, il y a un atelier, une bibliothèque ...
Quel regard portez-vous sur vos œuvres?
Mes œuvres sont certainement en harmonie avec l'environnement immédiat, la part de l'ouverture sur l'Autre est manifeste dans mes travaux et ma conception. Des toiles souvent pleines de luminosité, de signes, de symboles et de tatouage et gravures rupestres. Les gravures sur les roches est un langage universel.
Quel est votre message essentiel ?
Le message essentiel que je partage à travers mes œuvres exprime un humanisme véhiculé par des formes, signes et symboles. Un message qui va directement au fond des êtres, pour la vie et les arts en général. On prône ainsi les valeurs de paix, de coexistence, de cohabitation, d’amour et d’échange. L’art est le seul mode d’expression à contourner les scissions religieuses, ethniques et linguistiques.
Libé: Qui est Mohamed Bannour ?
Mohamed Bannour: Né en 1969 à Zagora, je menais une vie normale, sinon très modeste. Ce n’est qu’à vingt ans que j’ai pris mes premiers pinceaux. Je ressentais un vrai besoin de vivre le monde des couleurs, ce que j’ai réalisé après mon entrée à l’université. En 1996, j’ai fait une rencontre qui allait changer le cours de ma vie. J’ai connu le professeur de peinture Marie-France Pérez. Et depuis lors, et grâce à ses encouragements, je me suis orienté par passion vers la peinture et la sculpture sur bois. J’avais à l’époque initié mes premières recherches sur les enluminures (florale et géométrique orientale), notamment la calligraphie arabe. Par la suite, j’ai suivi une carrière passionnante, en organisant des expositions au Maroc, Portugal, Espagne, France, Allemagne, Italie, entre autres.
Quelles étaient vos premières sources d’inspiration ?
Mes premières inspirations remontent aux rapports que j’entretenais avec ma grand-mère. J’étais tout petit, je restais souvent aux côtés de ma grand-mère, et ce sont là mes premiers contacts avec les couleurs, du fait qu’elle était tisseuse de tapis. J’assistais aux préparatifs des couleurs des pigments, de l’eau et de cette marmite sur feu.
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Comment menez-vous votre vie d’artiste dans une région comme Zagora ?
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Quel regard portez-vous sur vos œuvres?
Mes œuvres sont certainement en harmonie avec l'environnement immédiat, la part de l'ouverture sur l'Autre est manifeste dans mes travaux et ma conception. Des toiles souvent pleines de luminosité, de signes, de symboles et de tatouage et gravures rupestres. Les gravures sur les roches est un langage universel.
Quel est votre message essentiel ?
Le message essentiel que je partage à travers mes œuvres exprime un humanisme véhiculé par des formes, signes et symboles. Un message qui va directement au fond des êtres, pour la vie et les arts en général. On prône ainsi les valeurs de paix, de coexistence, de cohabitation, d’amour et d’échange. L’art est le seul mode d’expression à contourner les scissions religieuses, ethniques et linguistiques.