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Depuis 114 ans, le Salon d’automne de Paris se profile comme l’une des plus prestigieuses manifestations dédiées à l’art dans ses splendeurs de par le monde. L’événement revient cette année à la capitale de l’amour avec un programme diversifié où toutes les tendances de l’art sont les bienvenues. De la peinture à la sculpture en passant par le dessin, la photographie, la gravure et les arts appliqués de toutes les régions du monde, ce rendez-vous potentiellement pluridisciplinaire confirme à travers ce mélange de styles et de genres sa singularité.
C’est dire que ce 4ème anniversaire de l’événement sera tout aussi chargé de symboles. C'est surtout vrai pour l’art contemporain marocain, qui signe cette année son retour en force au Salon d’automne avec la participation de l’artiste peintre Maria Kermadi à travers ses récentes oeuvres. «C’est un honneur pour moi de participer à ce rendez-vous incontournable de l’art. C’est une consécration de l’art contemporain marocain et de ses figures de proue. Cela marque une étape importante dans mon parcours artistique puisque je suis la seule artiste de mon pays conviée à cette manifestation», confie Maria Kermadi.
Pour elle, la présence de l’art marocain au Salon d’automne n’a rien de vraiment surprenant. «Le Maroc regorge d’artistes de talent depuis des décennies et jouit aujourd’hui d’une renommée considérable à l’échelle mondiale. À travers cette participation au Salon, je tenterai de de mettre en lumière les défis esthétiques de notre création plurielle, notamment dans le rapport entre le style et le contenu de chacune des œuvres exposées», ajoute-t-elle. Lors de cet évènement, les amateurs de l’art contemporain des quatre coins du monde pourront découvrir l’expression picturale d’une artiste qui trouve du plaisir à peindre, comme l’attestent ses récents travaux.
Ce plaisir s’exprime aussi par les couleurs et la matière qu’elle utilise à profusion et les changements de rythme dans la gestualité. Décidément, cette artiste-peintre franco-marocaine Maria Kermadi est une contemplative en mouvement. Ses tableaux suggèrent une promenade au milieu des mythologies anciennes et dans les religions pour repenser poétiquement la question de la fertilité et de la fécondité à l'aune des préoccupations actuelles. La dernière série d'œuvres de Maria Kermadi instille un sentiment à la fois de proximité magique, invisible et insoupçonné chez l'observateur. Un motif à déloger des yeux, si noble que l'on a du mal à l'imaginer présent, noyé dans telle ou telle surface. Mais, il faut s'approcher d'une toile, transformer son regard en objectif et zoomer sur un détail pour se rendre compte de la variété des plans accidentés.
Chaque parcelle de la toile est minutieusement traitée, chaque centimètre carré vit. «Si son souffle se déploie dans toute sa splendeur aujourd'hui dans l'abstrait, on ne peut pas parler pour autant de rupture avec ses premières créations figuratives. La peinture de Maria Kermadi est une construction patiente et passionnante faite d'enroulements tel un ressac se brisant constamment sur les parois de son âme sensible», note le critique d'art LahsenBougdal. Du décor ou du sujet, pas de frontière. Tout élément s'imbrique dans l'autre, en une force d'engrenages parfaitement huilés. L'artiste donne ainsi naissance à des œuvres susceptibles de transporter tout regardeur. « Je ne peux exister qu'à travers mes pinceaux et ma palette de couleurs», conclut-elle.