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Ce dernier eut une liaison avec Ida Dalser, une jeune femme aisée qui, éperdument amoureuse, vendra tous ses biens pour financer son journal, le "Popolo d'Italia", fondé par le futur Duce en 1914 après sa rupture avec le Parti socialiste et qui deviendra l'organe du mouvement fasciste.De leurs amours, qui ont peut-être été consacrées par un mariage, naîtra Benito Albino, un enfant que Mussolini reconnut.
"Vincere", seul film italien en compétition du 62e Festival de Cannes, retrace cette histoire et la lutte désespérée menée par Ida Dalser pour obtenir gain de cause.
Placés dans des asiles d'aliénés, elle et son fils mourront tôt, en 1937 et 1942 respectivement, et seront enterrés dans des fosses communes.
Les cinéastes italiens aiment visiter leur histoire proche. L'an passé, Paolo Sorrentino dressait à Cannes un portrait criant de vérité du leader démocrate-chrétien Giulio Andreotti avec "Il Divo". En 2006, Nanni Moretti avait montré sur la Croisette "Le caïman", satire au vitriol de Silvio Berlusconi.
Mais l'objectif du réalisateur des "Poings dans les poches", souvent venu à Cannes, n'était pas spécialement historique.
"Relever et dénoncer les infamies du régime fasciste ne m'intéressait pas", explique-t-il dans les notes de production. "J'ai été profondément touché par cette femme et par son refus absolu de tout compromis".
De fait, "Vincere" est tout entier centré sur le personnage d'Ida, porté à bout de bras et campé de superbe manière par Giovanna Mezzogiorno.
Le film, à la réalisation un peu lourde à l'image de la musique qui l'accompagne, mêle fiction et images d'archives, dont un discours de Mussolini où est prononcé le mot "vincere" (vaincre), qui donne son titre au film.
Le cinéaste compare Ida Dalser à une héroïne de tragédie grecque ou du répertoire lyrique italien. "Et en cela, le film est également un mélodrame qui raconte l'invincibilité d'une petite femme italienne qu'aucun pouvoir ne fera fléchir", explique-t-il. "D'une certaine façon, c'est elle qui gagne."