Le ministère de la Défense a en outre annoncé la mort de neuf soldats dans les combats d’al-Hassaba et avec les forces du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar, commandant de la 1ère division blindée. Le gouvernement avait pourtant annoncé mardi à Sanaa une trêve qui n’a pas tenu: 15 personnes avaient été tuées et des dizaines d’autres blessées dans la journée dans la capitale et à Taëz.
A l’image d’autres pays de la région, le Yémen est secoué depuis fin janvier par un soulèvement populaire, qui a déjà fait des centaines de morts et des milliers de blessés. Le président Ali Abdallah Saleh, dont les manifestants réclament le départ, a «réaffirmé son engagement à signer» le plan des monarchies du Golfe, qui prévoit sa démission en échange d’une immunité, a rapporté mardi le département d’Etat américain en lui demandant de «tenir cet engagement». M. Saleh a déjà promis à plusieurs reprises de signer le plan du Golfe et de quitter le pouvoir mais s’est à chaque fois ravisé. La violence donc persiste en dépit de la signature d’un accord de cessez-le-feu entre le président et les dissidents. On se rappelle que le gouvernement yéménite du président Ali Abdallah Saleh et le général rebelle Ali Mohsen al Ahmar ont signé, mardi, un cessez-le-feu prévoyant la libération par les deux camps des personnes enlevées durant les mois de contestation politique, a annoncé un responsable officiel. Cet accord, a précisé cette source, a été négocié sous les auspices d’une commission yéménite présidée par le vice-président Abd-Rabbou Mansour Hadi. Cet arrangement survient quatre jours après une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu condamnant les violences au Yémen et exhortant le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 1978, à signer le plan de sortie de crise proposé par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et prévoyant son départ.