
Selon un communiqué diffusé par le Saint-Siège, François et le président Abbas ont évoqué le processus de paix bloqué avec Israël, les deux hommes souhaitant que les négociations "directes entre les deux parties", Palestiniens et Israël, reprennent afin de trouver une "solution juste et durable au conflit".
Le pape et M. Abbas ont aussi évoqué les "conflits qui affligent le Moyen-Orient". Réaffirmant "l'importance de combattre le terrorisme", ils ont souligné "la nécessité du dialogue inter-religieux", alors que l'islamisme radical de mouvements comme le groupe Etat islamique (EI) est une grave menace pour toute la région du Proche et Moyen-Orient. Le président palestinien et le pape ont par ailleurs exprimé tous deux leur "grande satisfaction" après l'accord trouvé mercredi entre les deux Etats portant sur les droits de l'Eglise catholique dans les territoires, en négociations depuis 15 ans et qui sera signé "dans un futur proche". Depuis plus de deux ans, le Vatican se conforme à la formulation retenue par l'ONU, qui a admis en novembre 2012 la Palestine comme Etat observateur, tout en regrettant que l'Etat en question n'existe pas encore vraiment.
Le Saint-Siège, qui a des relations diplomatiques avec Israël depuis 1993, négocie également depuis 1999 un accord sur les droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques dans l'Etat hébreu, en particulier leurs exonérations fiscales. Mais chaque rencontre semestrielle se solde par un échec.
Le Vatican mène un exercice diplomatique délicat entre Israël et les Palestiniens, des communautés catholiques étant implantées de deux côtés dans ce berceau du christianisme qui reste un lieu important de pèlerinage. Il milite aussi pour une solution à deux Etats, pour un statut spécial reconnu à Jérusalem, ville des trois religions monothéistes, et pour les droits des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza.