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Destitué fin octobre de la présidence de la Catalogne par Madrid, Carles Puigdemont, installé en Belgique et recherché par la justice espagnole, reste le seul candidat.
Son investiture par le Parlement régional, dominé par les indépendantistes, devait intervenir à l'issue d'un débat programmé à partir de mardi et reporté par le président du Parlement Roger Torrent, face aux obstacles judiciaires à sa candidature. Désormais "M. Torrent doit ouvrir des consultations (avec les partis politiques) pour sauver la situation créée par M. Puigdemont", a déclaré à Valence (est) la vice-présidente Soraya Saenz de Santamaria, chargée du brûlant dossier catalan au sein du gouvernement du conservateur Mariano Rajoy.
Les indépendantistes ont obtenu la majorité absolue au Parlement catalan lors des élections anticipées du 21 décembre, convoquées par Madrid après la dissolution de cette Chambre en réponse à une déclaration unilatérale d'indépendance mort-née.
La liste de Carles Puigdemont "Ensemble pour la Catalogne", arrivée en tête au sein du camp séparatiste, avait pour programme la restauration du "gouvernement légitime de la Catalogne".
Mais la Cour constitutionnelle a estimé que le chef de file séparatiste devait, pour se présenter devant le Parlement catalan, rentrer en Espagne et obtenir une autorisation du juge qui le poursuit pour "rébellion" et "sédition".
Roger Torrent a contesté cette décision de justice, reportant la séance jusqu'à obtenir des "garanties" que Carles Puigdemont puisse se présenter dans de bonnes conditions, en clair sans qu'il risque d'être arrêté.
"Je ne peux pas croire que parmi les plus de cent députés de la Chambre, il n'y ait personne qui puisse reprendre le chemin du dialogue et du consensus", a déclaré Mme Saenz de Santamaria.
En théorie, le Parlement catalan avait jusqu'à mercredi pour choisir un candidat, mais des sources parlementaires estiment que la procédure devant la Cour constitutionnelle gèlerait ce délai.
L'indépendantiste Carles Puigdemont a admis mercredi avoir eu des "doutes" sur sa candidature à la présidence de la Catalogne, qu'il assure maintenir, après la diffusion par une télévision espagnole d'un message privé où il jette l'éponge.
L'émission "El Programa de Ana Rosa" de la chaîne privée Telecinco a publié une série de messages adressés mardi soir par Carles Puigdemont à Toni Comin, ancien membre du gouvernement catalan destitué par Madrid.
Dans ces messages Carles Puigdemont commente le report de la séance visant à l'investir mardi au Parlement catalan et estime avoir été "sacrifié" suite à un plan "de Moncloa", le gouvernement espagnol.
La chaîne a obtenu ces messages en filmant l'écran du téléphone du député Toni Comin, installé comme lui en Belgique, alors qu'il assistait à une réunion du parti nationaliste flamand N-VA.
Puigdemont lui écrit que tout est "terminé" et qu'il va se consacrer à défendre sa réputation.