El Periodico de España fait part de quelques révélations à propos de la normalisation des relations hispano-marocaines
![Madrid assuré du soutien de l’ONU pour sa position concernant le Sahara marocain Madrid assuré du soutien de l’ONU pour sa position concernant le Sahara marocain](https://www.libe.ma/photo/art/default/63897656-45967716.jpg?v=1650449427)
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Sahara marocain. Une diplomatie Royale agissante et proactive
Le 14 mars dernier, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a adressé un message à S.M le Roi Mohammed VI, dans lequel il a affirmé que «l'Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend» au sujet du Sahara marocain, tout en mettant l’accent sur «l’importance de la question du Sahara pour le Maroc» et sur «les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable » au différend. El Periódico de España a également fait savoir qu’après le changement de position de Madrid, Staffan de Mistura « a parlé deux fois avec José Manuel Albares (ministre des Affaires étrangères) et a salué le fait que l'approche du gouvernement soit maintenant beaucoup plus claire».
«Des sources de la Moncloa vont encore plus loin et soulignent que, depuis son entrée en fonction en octobre de l'année dernière, Staffan de Mistura avait exigé que l'Espagne «n'entrave pas» la recherche d'une éventuelle solution au conflit. Cela n'empêche pas que l'Exécutif (espagnol) avance que ce changement de position vise avant tout à mettre fin à la crise diplomatique avec le Maroc et à rétablir une coopération bilatérale normale entre les deux pays », a précisé le média espagnol. Et d’ajouter : « C'est le manque de soutien de l'Exécutif (espagnol) à la décision de Donald Trump (le 10 décembre 2020) reconnaissant la marocanité du Sahara qui a suscité l’ire de Rabat » et, partant, déclenché une crise diplomatique sans précédent entre les deux pays. El Periódico de España a également révélé les échanges informels entre Pedro Sanchez et les journalistes qui l’ont accompagné à bord de l'avion lors de sa visite officielle le 7 avril à Rabat sur invitation du Souverain.
Lors de ces échanges, le chef du gouvernement espagnol a soutenu que la nouvelle position de son pays est «bonne pour les intérêts de l'Espagne. Car, a-t-il expliqué, ‘les relations avec le Maroc devaient être normalisées’ et c'est la ‘meilleure issue’ pour résoudre un conflit territorial» qui perdure depuis près de cinq décennies. La publication de ces révélations coïncide avec la réunion du Conseil de sécurité qui se tiendra ce mercredi à huis clos mais qui ne débouchera pas sur l'adoption d'une résolution, comme c’est le cas pour le mois d'octobre. Deux rapports seront présentés lors de cette réunion. Le premier, établi par Staffan de Mistura, portera sur sa tournée dans la région effectuée à la mi-janvier et le deuxième sera présenté par le représentant spécial du SG de l'ONU et chef de la Minurso, Alexander Ivanko, qui informera le Conseil de sécurité de la situation sur le terrain.
Il y a lieu de souligner que la nouvelle position de l’Espagne à propos du Sahara marocain a suscité la colère des caciques du régime haineux d’Alger qui se sont empressés de rappeler le 19 mars dernier leur ambassadeur à Madrid pour consultation. Et sans vergogne, le soi-disant envoyé spécial chargé de la question du Sahara et des pays du Maghreb au ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Amar Belani, a «exigé» (le terme utilisé par l’APS) lundi dernier des «clarifications préalables et franches » de la part des autorités espagnoles à propos de leur position souveraine sur le Sahara marocain avant le retour de l’ambassadeur algérien à Madrid. En d’autres termes, Alger, qui ne cesse de crier sur tous les toits qu’il n’est pas partie prenante dans l’affaire du Sahara, dévoile sa vraie face et « exige » de Madrid qu’il revoit sa nouvelle décision qui, selon Amar Belani, « rompt avec la position d’équilibre traditionnelle de l’Espagne » dans l’affaire du Sahara marocain.