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Ayant débuté vers 10H00 à l'Elysée, ce Conseil a rassemblé "les ministres compétents" sur ce dossier comme la Première ministre Elisabeth Borne, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal et les ministres chargés de la Transition énergétique Christophe Béchu et Agnès Pannier-Runacher, ainsi que des experts. Il a "pour objectif de faire le point sur la situation de notre approvisionnement en gaz et en électricité pour se préparer à tous les cas de figure cet automne et cet hiver", a expliqué la présidence. Il devait se pencher aussi sur "la solidarité énergétique européenne".
Les flux de gaz en provenance de Russie se sont taris et les Européens se préparent à un possible arrêt total, en rétorsion aux sanctions prises contre Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février. Le géant Gazprom a ainsi annoncé cette semaine la fin de ses livraisons à Engie.
La situation est également tendue du côté de l'électricité en raison de l'indisponibilité d'une partie du parc nucléaire, notamment pour des problèmes de corrosion. Il s'agit donc, pour le gouvernement, d'étudier les différentes hypothèses pour l'automne et l'hiver en prenant en compte les prévisions des températures, de l'ensoleillement et du vent, mais aussi les capacités d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) et le calendrier de reprise du parc nucléaire.
Elisabeth Borne a ainsi mis la pression sur EDF en lui demandant jeudi de tenir son calendrier de maintenance des réacteurs pour éviter à la France de devoir redémarrer une centrale à charbon. "Cela fait des mois qu'on se prépare pour éviter des coupures. Si on baisse notre consommation de gaz de 10%, il n'y aura pas de restrictions. C'est atteignable", a ajouté la Première ministre sur France Inter. "Si on ne fait pas ces économies, si l'hiver est froid, il pourra y avoir des restrictions mais elles ne concerneront pas les ménages", a-t-elle ajouté, en précisant qu'elle présenterait "fin septembre-début octobre" les scénarios envisagés.
D'ores et déjà, la consommation de gaz des particuliers a baissé "d'environ 4 à 5%" depuis le début de la guerre en Ukraine, a indiqué vendredi la directrice générale d'Engie Catherine MacGregor. "On voit déjà des signaux de demande où les gens commencent à faire attention, et ça c'est très encourageant", a ajouté sur RTL la patronne du premier fournisseur de gaz en France (ex-GDF Suez), en se déclarant "relativement sereine" pour l'hiver. Mme MacGregor a également souligné que certaines entreprises, "affectées" par la hausse des prix, commençaient à "fermer leurs moyens de production", notamment dans le secteur verrier très gourmand en énergie.
Les stocks français de gaz sont remplis à 93%, a précisé la dirigeante, se disant très confiante pour atteindre l'objectif de 100% au début de l'hiver. Initialement réservé aux sujets de défense et de sécurité, les conseils de défense ont été utilisés à de nombreuses reprises par Emmanuel Macron pour gérer la crise du Covid-19, provoquant des critiques des oppositions politiques sur l'exercice solitaire du pouvoir.
Le député LFI Alexis Corbière a dénoncé sur LCI un "système un peu opaque" actant "l'ultra-présidentialisme" d'Emmanuel Macron qui "décide de tout" et "se met en scène". "Ce n'est pas satisfaisant", a réagi le député RN Sébastien Chenu sur France 2, pour lequel "le président Macron cherche à masquer" sa "totale imprévoyance" en "réunissant un Conseil de défense en dehors du jeu démocratique dans les sous-sols de l'Élysée". Cela "mériterait un vrai débat" à l'Assemblée, a-t-il ajouté, alors qu'Elisabeth Borne a affirmé qu'il était "d'ores et déjà prévu un débat au Parlement sur la politique énergétique, à l'Assemblée comme au Sénat", dont la reprise est prévue en octobre.
Pour sa part, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a déclaré ne "pas attendre grand-chose" du Conseil de défense mais a appelé le gouvernement à réactiver les dispositifs de chômage partiel notamment et à cibler les mesures de soutien sur les plus modestes. "Quand on va parler sobriété énergétique dans les entreprises, il va falloir qu'on parle organisation du travail, de comment les salariés viennent au travail", a-t-il ajouté sur Franceinfo. bur-jri/jmt/or