L’adoption de cette résolution avait provoqué une vive réaction de l’Etat sioniste, qui considère la partie Est de la ville sainte -occupée lors de la guerre des Six-Jours en 1967- comme sa capitale éternelle. Les Palestiniens revendiquent eux-aussi la ville comme capitale de leur futur Etat.
Un responsable européen a affirmé jeudi qu’Israël avait mené un lobbying intensif auprès des ministres des Affaires étrangères des 27 pour adoucir une version précédente du texte qui prévoyait explicitement de faire de Jérusalem-Est soit la capitale d’un futur Etat palestinien.
Au final, les chefs de la diplomatie des Vingt-Sept ont abandonné cette formulation dans leur déclaration finale adoptée mardi, tout en réitérant les positions de principe européennes, notamment qu’il n’était pas question de reconnaître l’annexion de Jérusalem-Est par Israël.
Jeudi, le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt, dont le pays préside actuellement l’UE, a appelé Israël à arrêter ses tentatives de division. Il a estimé que le vote de mardi montrait que l’UE était “une force cohésive et claire” sur les affaires mondiales, dont le Proche-Orient. L’Etat hébreu “ne devrait pas penser que la relation avec l’Europe est ‘diviser pour mieux régner’”, a ajouté M. Bildt.
Début décembre, Israël avait sèchement mis en garde l’Union européenne contre une reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale d’un futur Etat palestinien, avertissant qu’une telle initiative mettrait à mal la crédibilité de l’UE en tant que médiateur dans le conflit du Proche-Orient.










