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Datée du 27 juillet, soit sept jours avant cette approbation et cosignée par le ministre de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka, et le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, cette missive nous informe de l’engagement pris par le Maroc de maintenir ses réserves de changes à un niveau confortable, de réduire son déficit budgétaire à 3% du PIB à l’horizon 2016 et d’augmenter le taux de croissance du PIB à 5,5% sur la période 2012-2016.
Le Royaume s’est ainsi engagé à maintenir les réserves de changes à un niveau de confort minimum, à savoir 4 mois d’importations durant la deuxième moitié de 2012, alors que durant le premier semestre de cette année, l’Etat a perdu, selon les révélations d’Azami Idrissi, ministre du Budget, l’équivalent de 30 milliards de DH en dollars et en euros. Ce qui implique, selon certaines analyses, une réduction drastique des importations qui influerait grandement sur la consommation interne et les réseaux de distribution commerciale. Les deux responsables marocains ont pris également l’engagement de réduire le déficit budgétaire à moins de 3% du PIB à l’horizon 2016, contre 5% actuellement, alors que certaines prévisions le placeraient à 9% vers la fin de cette année. Une tendance envisageable à cause, notamment, du renchérissement des cours du baril de pétrole qui s’est échangé mardi dernier à 114,03 dollars et la hausse des prix des céréales sur le marché mondial. A noter que de l’aveu même de Nizar Baraka, le pétrole et le blé représentent 70% des importations du Maroc. Selon certains experts, le déficit budgétaire qui représente 6,2% du PIB pour l’année 2011 d’après les chiffres du ministère des Finances et qui pourrait avoisiner le même niveau à la clôture de cet exercice budgétaire, est jugé «très grave » notamment en ces temps de baisse des ressources en devises car, il est à l’origine de l’accroissement de la dette publique intérieure, mais aussi parce qu’il pousse de plus en plus le Maroc vers l’endettement sur les marchés financiers internationaux en vue d’éviter un manque de liquidités sur le marché intérieur. L’engagement du Maroc pour la réduction du déficit budgétaire augure, selon les experts, de coupes budgétaires substantielles au niveau des crédits non productifs, des charges sociales et des compensations. Ce qui laisse planer en définitive, la menace d’une crise sociale grave aux conséquences imprévisibles.
Les autorités financières du pays ont promis également, une croissance de 5,5% sur la période 2012-2016, un taux jugé par certains comme fort optimiste compte tenu de la conjoncture économique actuelle, notamment chez le partenaire économique européen du Maroc. Ces mêmes analystes estiment que ledit taux de croissance serait, dans les meilleurs des cas, de 3% en 2012. A noter que le gouvernement l’a revu à la baisse pour cette année, le situant désormais à 4,3% alors que le HCP table sur 2,4%.