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Libye : l’Algérie fait son mea culpa à sa manière !


Youssef BENZAHRA
Samedi 1 Octobre 2011

Etant l’un des derniers pays à reconnaître enfin et après moult tergiversations le CNT, le Conseil de transition libyen, l’Algérie ne semble l’avoir fait qu’à contre-cœur.
Jusqu’à l’ultime moment, Alger aura soutenu Mouammar Kadhafi allant jusqu’à offrir l’hospitalité à des membres de sa famille et leur laissant la liberté de s’exprimer au-delà des convenances hospitalières ou diplomatiques.
Donc l’Algérie n’arrive que difficilement à avaler la pilule de la chute de son allié pour de longues décennies.
Certes, elle vient de reconnaître le CNT, mais ne rate aucune occasion pour lui porter préjudice. Tout y passe !
La dernière sortie des gouvernants algériens contre l’instance provisoire est de lui prêter de vouloir ériger la Libye en Etat islamique.
L’Algérie joue ainsi la devineresse quant aux intentions politiques  des dirigeants provisoires libyens.  A-t-elle oublié qu’il s’agit d’abord d’un organe provisoire, et que les Libyens n’ont pas encore pacifié tout leur pays, sachant que le dictateur Kadhafi continue de jouer les trouble-fête?
D’ici là, les nouveaux dirigeants libyens auront tout le temps de penser, même s’ils s’y consacrent déjà, à la Constitution du régime de la nouvelle Libye. Sinon, tout ce qu’on peut avancer ou prédire ne serait que du domaine des supputation  ou de la mauvaise intention.
On comprend que l’Algérie se trouve en mauvaise posture actuellement. Sa situation dans la région n’est pas confortable pour utiliser un euphémisme. C’est le canard boiteux des pays de la région. Alors que le Printemps arabe a touché ces pays, apportant des changements au profit des populations, seule l’Algérie fait exception et ne veut rien savoir des mutations en cours traitant par le haut de l’épaule les revendications de son peuple, alors que contrairement aux autres, c’est un pays qui dispose d’une masse financière conséquente, fruit de ses subsides pétroliers qui profitent surtout à la nomenklatura ou entreposés dans les banques étrangères, lesquelles risquent de faire les frais de la crise financière internationale et d’en priver la population algérienne.
L’Algérie contrairement à sa politique de défi et de fanfaronnade dont elle a fait sa ligne de conduite surtout avec ses voisins, devra faire désormais profil bas et se montrer plutôt modeste.
L’Algérie devra savoir que le temps n’est plus à l’heure de s’imposer aux autres, mais de vivre en entente avec les autres, et notamment avec ses voisins.


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