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Libye : Les opposants au régime contrôlent l'aéroport de Misrata


AFP
Jeudi 12 Mai 2011

Les rebelles libyens ont piégé mercredi, au terme de violents combats, les forces pro-Kadhafi à l'aéroport de Misrata, alors que l'Union européenne a annoncé la prochaine ouverture d'un bureau à Benghazi pour aider la rébellion, basée dans cette ville de l'est.
Les rebelles ont pris le contrôle des secteurs nord, est et ouest du site de l'aéroport de Misrata à l'issue de combats dans la nuit de mardi à mercredi et dans la matinée, selon un correspondant de l'AFP, laissant donc le sud comme seule éventuelle issue aux forces loyalistes.
Les forces rebelles ont saisi 40 roquettes Grad aux troupes gouvernementales dont les tirs d'obus de mortier ont fait 13 blessés parmi les rebelles.
Le nombre de combattants pro-régime blessés ou tués dans ces combats n'était pas dans l'immédiat connu.
Alors que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi réprime dans le sang un mouvement de contestation sans précédent contre son régime depuis la mi-février, l'Union européenne a annoncé la prochaine ouverture d'un bureau à Benghazi pour aider les rebelles.
«J'ai l'intention d'ouvrir un bureau à Benghazi, afin de pouvoir avancer sur la question de l'aide», et «soutenir la société civile et le Conseil national de transition» (CNT, rebelles), a déclaré la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton devant les députés européens à Strasbourg.
Son annonce intervient au moment où le dirigeant rebelle libyen du CNT, Mahmoud Jibril, effectue une visite à Washington pour y rencontrer divers responsables.
A Tripoli, des explosions ont eu lieu mercredi entre 07H30 (05H30 GMT) et 08H15 (06H15 GMT) dans l'est alors que des avions survolaient la ville, a indiqué un témoin, au surlendemain d'intenses bombardements dans la capitale.
L'Otan a pris fin mars le commandement des opérations militaires de la coalition internationale (lancées le 19 mars), menant en deux mois plus de 2.300 frappes, sous mandat de l'ONU, pour empêcher les attaques des forces loyalistes contre les civils.
Alors que le régime libyen accuse l'Alliance atlantique d'avoir tenté à plusieurs reprises de tuer le colonel Kadhafi, l'Otan a assuré mardi ne pas viser le dirigeant.
«L'Otan ne vise pas des individus», a affirmé le général italien Claudio Gabellini.
«Toutes les cibles de l'Otan sont des cibles militaires», a-t-il ajouté au QG de l'Otan à Naples (Italie).
Un bombardement sur un objectif militaire où le colonel Mouammar Kadhafi se trouverait serait justifié, a estimé pour sa part mercredi dans une interview au quotidien Il Messaggero le ministre italien de la Défense, Ignazio La Russa.
La presse italienne se demandait mercredi si le raïs libyen était mort ou vivant, aucune image de lui n'ayant été montrée par la télévision libyenne depuis dix jours.
L'Italie, qui fait partie avec la France des quelques pays à avoir reconnu le CNT comme représentant légitime du peuple libyen, avait rejoint fin avril la coalition.
A Genève, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dit avoir appelé les autorités libyennes à cesser de viser les civils et mettre fin aux combats «à Misrata et ailleurs» dans le pays, estimant qu'il fallait «poursuivre le dialogue politique».
Cette demande a été faite lors d'une conversation téléphonique mardi soir avec le Premier ministre libyen Al-Baghdadi Ali Al-Mahmoudi, a dit M. Ban.
A Misrata, les rebelles avaient continué à avancer mardi le long de la route côtière, en direction de Zliten, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest, selon un correspondant de l'AFP.
«Chaque jour, nous continuons à avancer. Hier 15 km, aujourd'hui seulement deux, mais l'avancée est imparable», a assuré mardi Haj Mohammed, un ex-colonel de l'armée chargé des opérations rebelles sur ce front.
Dans l'est, le front avance et recule depuis plusieurs semaines entre le carrefour routier d'Ajdabiya, aux mains des rebelles à 160 km au sud de leur «capitale» Benghazi, et le site pétrolier de Brega, tenu par les pro-Kadhafi 80 km plus à l'ouest.
Depuis le début de la révolte le 15 février, les violences ont fait des milliers de morts, selon le procureur de la Cour pénale internationale, et poussé près de 750.000 personnes à fuir, selon l'ONU.
L'ONU a lancé mardi un cri d'alarme sur la situation humanitaire avec l'«effondrement des infrastructures» et les «pénuries généralisées».


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