-
Industrie céramique : Omar Chaabi prend la tête de l’APIC
-
Des experts discutent des défis et avancées en cybersécurité et IA
-
Transféré de Dakhla dans un état critique : Un nouveau-né sauvé par une intervention chirurgicale spécialisée
-
Rabat abrite la 1ère édition du Symposium philatélique euroméditerranéen

Le programme de cette journée du vendredi a été chargé d’actions à réaliser. Fédérés dans le cadre de la Coordination nationale des enseignants universitaires recrutés sur la base du décret du 19 février 1997, ils ont tenu le matin au siège du Syndicat national de l’enseignement supérieur à Rabat leur assemblée générale, puis, vers l’après-midi, ils ont prévu un point de presse au même siège pour expliciter à l’opinion nationale leurs revendications, et enfin se donner rendez-vous les 27-28 et 29 septembre courant, date de la grève nationale décidée fin août dernier. Et les représentants des six mille professeurs rangés dans cette catégorie se retrouveront, le 6 octobre prochain, à Rabat pour observer un sit-in national devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur. Leur objectif est de mettre toute la lumière sur leur dossier qui ne fait que traîner, selon eux. Principale revendication : l’ouverture des perspectives de recherche et de promotion pour ces docteurs, notamment l’habilité. Le régime de mise actuellement ne motive aucunement un enseignant habilité à aller de l’avant au niveau des recherches, puisque toutes les portes d’accès au grade de Professeur d’enseignant supérieur (PES) sont verrouillées. Accédés sur concours, les postes à pourvoir sont de un à trois par an, et dispersés sur la carte géographique universitaire. «C’est dire qu’un professeur affecté une fois pour toutes à Tanger, ne voudrait jamais passer un concours à Marrakech et vice-versa… il est donc exclu au départ », commente un membre de la coordination. La proposition alternative serait que tous ceux ayant été habilités, peuvent passer automatiquement au grade de PES, sans concours… ni longue attente.
Il faut dire que ces professeurs commencent leur carrière déjà par un grade quelque peu humiliant, puisqu’ils sont juridiquement recrutés professeur de l’enseignement supérieur stagiaire non titulaire, bien que la majorité écrasante d’entre eux dispose d’un curriculum vitae riche en vacations, publications, et participations aux séminaires… Ils ne seront considérés en tant que professeurs de l’enseignement supérieur stagiaires titulaires qu’après six mois. Le postulant ne devient titulaire à part entière qu’après 2 ans de fonction et suite à l’approbation d’une commission scientifique de son établissement. Il ne pourra soutenir son habilitation qu’après quatre ans, ce qui n’est pas franchement contesté par les PA. Mais par contre, il lui faudra quatre autres années pour passer le concours des PES, si cela s’ouvre sur la ville où il s’est installé. Encore faut-il que le quota de 2 ou trois postes ouverts à des centaines lui permette ce passage… « Personnellement, j’appelle cela une insulte pour un PH qui a beaucoup bossé dans sa carrière et qui a beaucoup donné et donne encore pour l’Université marocaine », fait noter un membre de la coordination.