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"Le gouvernement de Benjamin Netanyahu commet un génocide", a déclaré M. Faure devant des centaines de militants de gauche réunis à Paris.
Un terme que le patron du PS français n'utilisait pas directement jusqu'ici, et qu'il a assumé lundi de dire "haut et fort".
"Le génocide est caractérisé dès lors qu'il y a une intentionnalité. Les membres du gouvernement israélien multiplient les déclarations en ce sens (...) Cette politique est hélas pensée, planifiée et même revendiquée", a souligné M. Faure.
"Heureux de voir toutes les tendances du PS rallier notre position contre le génocide à Gaza (...) Mieux vaut tard que jamais", a ironisé en réaction le leader du parti La France insoumise (LFI), à gauche du PS, Jean-Luc Mélenchon sur X.
Aucun élu de La France insoumise, formation très impliquée dans la défense de la cause palestinienne et qui a rapidement utilisé le mot génocide pour qualifier la situation à Gaza, n'était présent aux côtés des trois dirigeants de gauche lundi soir.
Pour Fabien Roussel, le patron du PCF, à l'origine de ce rassemblement, le fait que la France ne reconnaisse pas un Etat de Palestine est "une honte faite à l'histoire diplomatique de notre pays".
Paris est déterminé à reconnaître un Etat de Palestine, avait souligné mardi dernier le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot. Une reconnaissance qui devrait intervenir lors de la conférence internationale co-présidée par la France et l'Arabie saoudite pour relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite "à deux Etats", qui se tiendra du 17 au 20 juin.
Israël a intensifié son offensive à Gaza le 17 mai, dans le but affiché de libérer les derniers otages, de prendre le contrôle de tout Gaza et d'anéantir le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l'attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre.
Ces derniers jours, la Défense civile à Gaza a rapporté quotidiennement des dizaines de morts, dont des enfants, dans le pilonnage israélien du petit territoire de plus de deux millions d'habitants.
Les habitants de l'enclave, assiégée depuis plus de 19 mois, manquent de tout - nourriture, eau, carburant et médicaments - après plus de deux mois d'un blocage total de l'aide humanitaire, qu'Israël n'a que partiellement levé lundi dernier.
Les accusations de "génocide" contre Israël se multiplient, venant de l'ONU, de groupes de défense des droits humains, et de pays de plus en plus nombreux. Israël les rejette.