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Les marmottes se reproduiraient avec le réchauffement climatique


Maxisciences
Mardi 10 Août 2010

Si le changement climatique menace de nombreuses espèces végétales et animales, les marmottes à ventre jaune semblent faire partie des rares animaux à tirer parti du réchauffement de la planète. Tels sont les résultats d'une étude menée au cours des trois dernières décennies.
Des marmottes à ventre jaune (Marmota flaviventris) vivant dans les Rocheuses du Colorado ont été suivies pendant plus de trente ans par une équipe de chercheurs de l’Université du Kansas. Les conclusions de leur étude viennent d'être publiées dans la revue Nature.
Chaque été, les chercheurs ont capturé certaines marmottes, afin de suivre notamment l'évolution de leur poids. Et d'après eux, il ne fait aucun doute que les gros rongeurs ont tendance à prendre de l'embonpoint sous l'effet des variations de température. La masse moyenne d'une marmotte adulte est en effet passée de 3,094 kg durant la première année de l'étude à 3,433 kg à la fin de la période d'observation.
Les marmottes à ventre jaune ne sont pas seulement plus grosses, elles sont aussi beaucoup plus fertiles. Leur taux de reproduction est ainsi passé de 0,56 naissance par an entre 1976 et 2001, à pas moins de 14,2 entre 2001 et 2008.
Si ces phénomènes ne sont pas encore bien expliqués, l'élévation des températures est sans aucun doute bénéfique aux marmottes. Ces animaux hibernent tout l'hiver, et sous l'effet du changement climatique, l'été dure plus longtemps. Elles ont donc plus de temps pour manger et se reproduire. La période d'hibernation étant plus courte, les rongeurs perdent moins de poids.
Cette augmentation du poids des marmottes a une influence directe sur leur fertilité. Comme l'expliquent les chercheurs de l'Université du Kansas, les chances de survie des animaux âgés pendant l'hiver augmentent de pair avec leur masse corporelle.
Des marmottes plus lourdes survivent et se reproduisent maintenant mieux qu'auparavant, ce qui a conduit à une croissance rapide, soulignent les chercheurs avant de rappeler qu'une marmotte perd 40% de son poids durant la période d'hibernation.
Les scientifiques tiennent toutefois à prévenir que cette amélioration de la survie des marmottes pourrait n'être "qu'une réponse à court terme à l'allongement de la saison de croissance". Une augmentation de la fréquence d'étés longs et chauds entraînerait en effet à long terme, "une baisse des taux de croissance et une augmentation des taux de mortalité".


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