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Les marchés calent, inquiets face au coronavirus et à son impact économique


Jeudi 9 Avril 2020

Les marchés calent, inquiets face au coronavirus et à son impact économique
Les marchés boursiers, à l'exception de Tokyo, calaient mercredi après deux séances d'optimisme, replongeant sur fond d'inquiétudes liées à l'ampleur de la pandémie de coronavirus qui éloigne l'espoir d'un rapide redémarrage de l'économie.
Comme les Bourses chinoises, les marchés européens ont ouvert en territoire négatif. Vers 09H00 GMT, Paris reculait de 1,82%, comme Francfort (-1,18%), Londres (-1,74%), Milan (-1,01%) et Madrid (-1,72%).
La Bourse de Tokyo, hésitante en début de séance, a finalement terminé la journée largement dans le vert, portée par la baisse du yen et l'énorme plan de soutien à l'économie japonaise adopté la veille par le gouvernement.
Si le nombre de nouvelles hospitalisations marque le pas dans plusieurs pays, dont l'Espagne et l'Italie qui sont les plus meurtris en Europe, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont tous deux enregistré un record macabre de décès liés au Covid-19 mardi.
La France a été mardi le quatrième pays à franchir la barre des 10.000 morts officiellement comptabilisés comme causés par le virus, après l'Italie, l'Espagne et les Etats-Unis.
Ainsi l'optimisme des deux derniers jours pâlissait mercredi quant au fait que le pic de l'épidémie pourrait avoir été atteint, notamment en Europe.
"Comme le risque prévaut, le monde pourrait rester confiné encore pendant quelques mois. Dans ce contexte, les actions du secteur de l'énergie et des transports pourraient sous-performer sur une période prolongée", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
Les décideurs, qui suivent particulièrement l'évolution du virus aux Etats-Unis, doivent ainsi anticiper les difficultés liées à la sortie du confinement et à la reprise de l'activité.
"La sortie du monde d'une crise de l'activité, de l'offre et de la demande, ne sera en tout état de cause pas rapide. Le rebond conjoncturel pas davantage", estime Hubert Tassin chez Gaspal Gestion.
A défaut d'une mise en place d'une règle commune à suivre au sein de l'Union Européenne et des pays associés, plusieurs pays dont l'Autriche, la Slovénie, la Norvège et le Portugal, préparent chacun de leur côté un retour à la normale.
A Wuhan en Chine, berceau de l'épidémie, l'heure était au déconfinement après deux mois et demi de huis clos.
La reprise sera "échelonnée entre les régions, les pays, les Etats américains et les industries, ce qui laisse supposer une montée en puissance plus lente que ce qui avait été espéré au départ", écrit Esty Dwek, responsable des stratégies de marché de Natixis IM Solutions.
De quoi engendrer une forte volatilité pour un certain temps, selon les experts.
Les cours du pétrole progressaient mercredi dans l'espoir d'une réduction de la production à la veille d'une réunion cruciale des pays producteurs de pétrole. Les rendements des dettes souveraines étaient stables dans l'ensemble.
En mars, les Bourses mondiales ont sombré, en raison des craintes grandissantes quant à la propagation du virus et aux conséquences économiques des mesures de confinement.
Depuis, aux Etats-Unis comme en Europe, les gouvernements apportent un soutien direct aux particuliers et aux entreprises via des plans de relance colossaux.
Et les annonces continuent d'affluer pour tenter de contenir une débâcle économique induite par la réponse sanitaire à la pandémie, c'est-à-dire le confinement de plus de la moitié de l'humanité et la mise en sommeil des capacités de production.
Mais les données économiques, qui vont de mal en pis avec l'effondrement de la croissance française et allemande, comme l'échec d'une réponse économique commune dans l'Union Européenne, ont de quoi nuire au moral des investisseurs.
Ils attendent dans la journée le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la réserve fédérale américaine.
Ce document "pourrait permettre d'anticiper les prochains mouvements de la Fed mais également de préciser ses perspectives concernant l'économie américaine", indique Vincent Boy, analyste marché chez IG France.
 


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