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Munies d'armement et équipements modernes fournis par cette coalition, les forces fidèles au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi se sont même emparées mardi d'une ville, Outmah, située à une centaine de km au sud de la capitale Sanaa contrôlée par les Houthis depuis janvier, selon des sources militaires loyalistes.
Des combats se déroulent aussi à Arhab, à 25 km seulement au nord de Sanaa entre les rebelles pro-iraniens et des membres des Comités de la résistance populaire, forces loyalistes composées de combattants progouvernementaux, de tribus sunnites et de séparatistes sudistes, ont-ils ajouté.
"Sanaa est dans la ligne de mire" des loyalistes, a relevé l'analyste Mustafa Al-Ani du Gul Research Centre en estimant que la prochaine grosse bataille aurait lieu à Taëz (sud-ouest), troisième ville du pays.
"L'intervention directe des pays de la coalition a complètement changé la situation sur le terrain", a-t-il souligné. "Celui qui l'emportera à Taëz l'emportera partout au Yémen", a pour sa part estimé l'analyste yéménite Abdel Aziz Al-Sabri.
La reprise de la ville d'Outmah située dans la province à majorité chiite de Dhammar (centre), constitue un nouveau succès pour les pro-Hadi qui ont aussi reconquis six localités de la province d'Ibb, plus au sud.
Après la reprise de la province d'Aden, la capitale du Sud et deuxième ville du pays le 17 juillet, les pro-Hadi ont lancé une offensive d'envergure qui leur a permis de chasser les rebelles des provinces de Lahj, de Daleh et d'Abyane.
Les loyalistes cherchent maintenant à contrôler la province de Chabwa, l'un des derniers bastions du camp rebelle dans le Sud.
Les succès des pro-Hadi surviennent après la fourniture par la coalition d'une aide militaire et matérielle. La semaine dernière, une source militaire a en outre évoqué la présence à Aden de "centaines de soldats des pays du Golfe" membres de la coalition, arrivés avec des dizaines de tanks et de véhicules blindés.
Le conflit a fait depuis mars près de 4.400 morts et des milliers de blessés, selon un bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié mardi. 21 millions de personnes ont besoin d'aide ou de protection et 1,3 million de Yéménites ont été déplacés selon l'ONU.
Le rapporteur de l'ONU sur le droit à la nourriture a, quant à lui, lancé un cri d'alarme sur l'aggravation rapide du niveau de malnutrition au Yémen.
"La situation concernant les enfants est particulièrement alarmante, des rapports indiquent que 850.000 souffrent de malnutrition sévère, un chiffre qui peut atteindre 1,2 million dans les prochaines semaines si le conflit persiste au niveau actuel", a dit Hilal Elver.
L'OMS s'est inquiétée de l'état des centres de santé, en indiquant que 23% de ces établissements avaient cessé de fonctionner ou fonctionnent partiellement.