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«Le Maroc veut un partenariat stratégique global avec l’UE qui tienne compte de ses intérêts, notamment son intégrité territoriale », a affirmé Moussaoui Ajlaoui, expert associé à Ames-Center dans une déclaration à Libé.
«Je pense que le Maroc a une nouvelle approche. Le Royaume ne veut plus que cet accord soit un moyen instrumentalisé contre lui et ses intérêts par la justice européenne et certaines parties hostiles au Royaume », a-t-il précisé. Et d’ajouter que Rabat propose à l'Union européenne d'aller plus loin dans son partenariat stratégique avec le Royaume, y compris sur le plan politique, notamment en ce qui concerne la position sur le Sahara marocain et le soutien au projet d'autonomie.
A rappeler que l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE est entré en vigueur en 2019 et prendra fin le 17 juillet prochain. Le même mois, la Cour de justice européenne rendra un deuxième jugement concernant un arrêt de septembre 2021, qui annule juridiquement ledit accord. Ce qui a poussé le Maroc et la Commission européenne à déposer un recours contre cet arrêt.
Le chercheur marocain a mis en avant que ce qui conforte la position marocaine est la récente décision de la justice britannique. En effet, la Cour d’appel de Londres a infligé un camouflet à l’Algérie et à ses ouailles du polisario en rejetant une requête des séparatistes contre l’Accord d’association Maroc-Royaume-Uni.
« Cette décision pourrait ouvrir sans problème la voie à la flotte britannique pour pêcher dans les eaux du Sahara marocain. Les Britanniques sont prêts à aller loin, d'autant plus que les prochaines élections espagnoles, en cas de victoire du parti Vox ou en cas de renforcement de sa présence au Parlement espagnol, auront un impact sur les relations de la Grande-Bretagne avec l'Espagne, notamment en ce qui concerne l’avenir de Gibraltar. Dans ce cas, les Britanniques jouent la carte marocaine, comme cela s'est produit dans les années soixante-dix du siècle dernier, lorsqu'un blocus a été imposé à Gibraltar», a souligné Moussaoui Ajlaoui.
Le Maroc entend également, d’après lui, renforcer sa coopération en matière de pêche avec des partenaires autres que l’UE tels le Japon, la Chine ou la Russie.
«Le Japon espère renforcer la coopération dans ce secteur avec le Maroc et développer des projets de pisciculture. La Chine a renouvelé son accord de pêche avec le Maroc, tout en y incluant les eaux des provinces du Sud du Royaume. Il y a également des discussions avec les Russes pour renouveler l’accord de pêche », a mis en avant le chercheur marocain.
A rappeler que le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Saddiki, s’est exprimé, en avril dernier lors du Forum de la MAP, sur l’avenir de l’accord de pêche Maroc-UE.
«Jusqu’ici, nous ne savons pas ce qui adviendra de cet accord», a souligné Mohamed Saddiki en réponse à une question de l’agence espagnole EFE.
«L’accord arrive à son terme cet été. De notre côté, toutes les réunions techniques se font de manière continue», a assuré le ministre, ajoutant que «le débat sera ouvert en temps voulu pour savoir ce qui en sera, mais nous sommes prêts à toute éventualité», laissant entendre que le Maroc a d’autres alternatives à cet accord qui arrive à son terme en juillet.
«Aujourd’hui, le monde est ouvert. Le secteur de la pêche maritime a ses propres capacités, que ce soit pour l’exportation ou la valorisation. Donc, on partira sur de nouvelles qualifications. Il en va de même pour les négociations, on partira sur une nouvelle base», a fait savoir Mohamed Saddiki.
Et de nuancer encore une fois: «Mais jusqu’ici, nous n’avons aucun indicateur pour savoir comment ça va se passer».
Mourad Tabet