Pour le moment, cinq Etats ont annoncé leur intention de voter en faveur de cette adhésion comme Etat membre à part entière (Brésil, Chine, Liban, Russie, Afrique du Sud), mais les Etats-Unis, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité qui disposent du droit de veto, ont annoncé qu'ils s'en serviraient si nécessaire pour bloquer l'initiative palestinienne.
La Colombie a indiqué qu'elle s'abstiendrait en cas de vote. Les Palestiniens ont donc besoin encore de quatre voix pour obtenir la majorité requise au Conseil de sécurité pour l'adoption d'un texte, sous la condition qu'aucun membre permanent n'oppose son veto lors de la procédure. Les huit autres pays membres n'ont pas précisé leur intention: Bosnie-Herzégovine, Grande-Bretagne, France, Gabon, Allemagne, Inde, Nigeria, Portugal.
La période qui va s'ouvrir entre le dépôt de la demande palestinienne et son examen par le Conseil de sécurité pourrait permettre d'explorer des alternatives. En cas d'échec au Conseil de sécurité, les Palestiniens pourraient aussi s'adresser à l'Assemblée générale et demander un statut d'Etat observateur non membre. Ce statut, également souhaité par les Etats-Unis, permettrait de relever le statut des Palestiniens à l'ONU, actuellement « observateur non membre », en leur accordant celui d'«Etat observateur non membre». Ce qui leur permettrait d'adhérer à des agences de l'ONU et à des traités internationaux, y compris celui qui fonde la Cour pénale internationale (CPI).
Le président français Nicolas Sarkozy a proposé mercredi un tel statut à titre temporaire aux Palestiniens, les invitant ainsi que les Israéliens à faire des «compromis» pour parvenir à un accord de paix «définitif» d'ici à un an.
La position de la France revêt à cet égard une dimension très importante, car elle pourrait influencer des pays comme la Bosnie, le Portugal ou le Gabon.
Les autres membres indécis du Conseil ou n'ayant pas révélé leur position sont la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Inde et le Nigeria.